La méthode Urios ne marche que dans un contexte où il a la totale adhésion et confiance de son groupe, car il leur demande énormément, quitte à les contraindre à jouer selon ses principes à lui. Il a un côté gourou à double tranchant. Et pour que ça marche, il faut que les résultats suivent. Si ce n'est pas le cas, ça bloque voire ça pète. A Bordeaux ça n'a pas marché car dès qu'il a dû faire face à des difficultés, Urios est revenu à SES fondamentaux à lui, et a voulu faire de l'UBB un Oyo ou un CO bis, selon ses valeurs à lui. Sauf que Woki, Seuteni, Jalibert, Moefana, Roumat, Buros...etc, ce n'était pas fait pour. Il a essayé de les forcer, mais ça n'a fait qu'empirer les choses, pour le résultat qu'on sait : des joueurs qui se barrent ou envisagent de le faire, puis un coach qui se fait virer avant que le vestiaire n'explose en vol.
Urios a poussé dehors des mecs valables, à l'UBB : Seuteni, Woki, Paiva, Cazeaux et même Jalibert. L'important n'était pas les joueurs ou le vestiaire, mais sa personne, son projet et son image. Il voulait que ça marche avec sa méthode, sa mentalité et ses joueurs. C'était lui ou rien. Spoiler : ça n'a pas marché.
C'est un des gros défaut d'Urios : lui a toujours raison, et les autres ont toujours tord. Quand ça fonctionne, c'est grâce à lui, mais quand ça merde, c'est à cause des joueurs. Pour lui, il est au-dessus et c'est lui qui doit primer.
Comme il a dit un jour en interview devant des joueurs, supporters et journalistes médusés : "le patron à l'UBB, c'est moi. C'est moi qui décide, et ceux qui ne sont pas contents peuvent partir".
Marti n'a pas du tout apprécié, ni les joueurs, à commencer par les leaders (Jalibert en tête). Quelques mois plus tard, Marti le virait, au motif que seul compte l'intérêt du club, qui est au-dessus des individualités, joueurs comme coachs.
Deux grosses différences entre UBB et ASM.
1 - Marti connait bien le monde du rugby, il y a lui meme joué (un an en juniors à Toulouse ça pose un homme ). Il est aussi très présent et ne laisse pas son staff seul face à la presse, il prend aussi sa part de com tout en étant beaucoup plus réservé que Boudjellal à son époque (bon c'est pas dur ça).
2 - Il n'y a pas de "vedettes" à Clermont personne qui n'ait une influence aussi forte que Jalibert / Woki sur le staff, les médias ou meme le public, donc si le vestiaire gronde, ça n'aura pas le meme impact.