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[STAFF] Christophe URIOS " Entraîneur en chef "


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14615 réponses à ce sujet

#11521 Baba Yaga

Baba Yaga

    Joueur de TOP 14

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Posté 01 décembre 2024 - 12:44

https://www.lequipe....bataire/1161746

Déjà rien que le titre !  :lol:

 

Christophe et Isabelle Urios habitent aujourd'hui avec les deux enfants nés de leur union, Thaïs (15 ans) et Ezio (11 ans), dans une villa moderne de la proche banlieue de Bordeaux, à une quinzaine de minutes du centre d'entraînement de l'UBB. C'est là qu'ils passent leur seul vrai moment de partage de la journée : le repas du soir, le plus souvent à écouter les envolées rugbystiques juvéniles de leur aînée, Thaïs, intarissable sur un sport qu'elle pratique elle-même depuis un an. Christophe et Isabelle, ou « Chris » et « Zaza », comme ils s'appellent, se connaissent depuis l'été 2002.

Lui était déjà entraîneur à Castres aux côtés de Christian Gajan, elle travaillait pour les laboratoires Pierre-Fabre comme responsable d'un service d'analyses spécialisé dans l'identification de nouveaux médicaments. Ils se sont vus pour la première fois dans un pub de la ville. « J'étais avec mes amis, lui avec les siens, raconte Isabelle. On s'est retrouvés par hasard à la même table, mais on ne s'est pas particulièrement parlé. »

Limougeaude de naissance mais Toulousaine d'adoption, la jeune femme en pince alors beaucoup plus pour le Stade Toulousain que pour le CO. Mais Christophe insiste, la rappelle plusieurs fois, et finit par la revoir en janvier 2003. Depuis, ils ne se quittent plus. Enfin, façon d'écrire.

« Au départ, quand il perdait un match le samedi, il ne fallait pas compter sur lui le dimanche. Il n'y avait plus de son, plus rien »

« Quand t'es femme de coach, t'as plutôt intérêt à aimer le sport de ton mari, parce qu'il y passe une grande partie de sa vie, observe Isabelle. Entraîneur, ce n'est pas un job du lundi au samedi, c'est aussi refaire les matches le dimanche, préparer les entraînements sur les jours de repos, etc. Christophe se lève à 4 heures du matin et se couche rarement avant minuit. Résultat ? Ça fait des années qu'on n'est pas allé au cinéma ensemble, par exemple. Quand j'ai envie d'y aller, j'y vais seule, ou alors avec les enfants. C'est une habitude à prendre. Si vous n'arrivez pas à vous intégrer à cette vie-là, si vous n'aimez pas la passion de votre mari, ça ne peut pas le faire. Je crois que je mène une vie de couple en célibataire, en fait (rires) ! »

Christophe Urios (UBB) : « Pour avancer, il faut rêver fort »

Rien, pourtant, ne prédestinait Isabelle Urios à une telle vie. Ses neuf années d'études à l'université toulousaine Paul-Sabatier, couronnées par une thèse en chimie-pharmacologie, semblaient plutôt lui promettre une carrière dans la recherche scientifique et médicale.

« Ma vie était tracée avant que je rencontre Christophe, dit-elle. J'avais déjà 34 ans (elle en a aujourd'hui 51), un bon poste dans l'industrie pharmaceutique, je faisais le métier qui me plaisait, près de mes amis et de ma famille, j'étais bien quoi ! Je ne veux surtout pas dire que je ne suis pas bien aujourd'hui, mais si vous m'aviez posé la question quand j'avais 26 ou 27 ans, jamais je ne vous aurais dit que j'envisageais d'entrer dans le milieu du rugby en tant que femme d'entraîneur et de changer de lieu de vie et de boulot tous les quatre ans. »

« La femme qui vient me demander pourquoi son mari ne joue pas, je lui réponds juste qu'il n'y a pas marqué "coach" sur mon front. Chacun son métier. »

Isabelle a mis un peu de temps à accepter d'être « la femme de ». À s'accommoder des déménagements provoqués par les changements de club successifs de son époux. Le premier, à Bourgoin-Jallieu (Isère), en 2005, ne lui a pas laissé que de bons souvenirs. « J'étais enceinte de ma fille, je quittais ma région pour une autre qui m'était inconnue, ma maman était gravement malade. Je me suis retrouvée seule et sans travail. J'ai passé deux années très difficiles. C'est là que j'ai pris conscience qu'il fallait que j'aille vers les gens, que je cherche davantage à m'intégrer. »

Madame Urios retient la leçon. L'expérience d'après, à Oyonnax (2007-2015), dans l'Ain, elle trouve son équilibre, se construit une vraie vie sociale, noue d'étroites relations avec les femmes des joueurs ou des entraîneurs adjoints du club, allant même jusqu'à organiser les repas entre elles les jours de match.

Cela n'est pourtant pas si simple, parfois, de copiner avec la fiancée d'un type que son coach de mari refuse d'aligner sur la feuille de match le week-end. Certaines filles préfèrent garder leurs distances. « Peu après notre arrivée à Bourgoin, je me souviens que la femme d'un joueur était venue me demander si j'avais le droit de lui parler. Je sais que certains entraîneurs ne veulent pas que leur moitié se mélange avec celles des joueurs. Après, moi, la femme qui vient me demander pourquoi son mari ne joue pas, je lui réponds juste qu'il n'y a pas marqué "coach" sur mon front. Chacun son métier. »

Directrice administrative et financière d'un domaine viticole

Si Isabelle Urios finit par s'adapter à son nouveau mode de vie, c'est aussi parce qu'elle ne cesse presque jamais de travailler. Du temps d'« Oyo », elle avale ainsi 150 km aller-retour de route par jour pour bosser dans un laboratoire pharmaceutique à Genève, en Suisse. À son retour à Castres, en 2015, elle retrouve au bout d'un an une place chez Pierre-Fabre. Et aujourd'hui, depuis Bordeaux, elle occupe le poste de directrice administrative et financière du domaine viticole de 52 hectares, Château Pépusque, qu'ils ont racheté en décembre dernier à Pépieux, dans l'Aude.

« Le domaine est à trois heures et demie de route de Bordeaux, explique-t-elle. En ce moment, j'y fais un aller-retour une fois par semaine. C'est quelque chose de totalement nouveau pour moi. Avec une mère dans la banque et un père au CNES (Centre national d'études spatiales), j'avais finalement aussi peu de chances de tomber dans le vin que dans le rugby (rires). Mais c'est bien, j'adore relever des challenges, et celui-là est plutôt costaud. »

 

Le domaine, c'est encore une idée de Christophe, un rêve même. Auquel elle a adhéré sans problème, peut-être parce que ce projet-là pourrait bien plus les connecter que le rugby, plus tard, quand la retraite sportive du manager bordelais aura sonné et que la famille se rapprochera de l'exploitation pour la gérer de concert. En attendant, Isabelle continue de composer avec la passion dévorante de son homme, bien consciente d'être autant un défouloir qu'un appui indispensable à sa réussite.

À chacun sa place

À ce propos, elle trouve qu'il a beaucoup changé depuis ses débuts d'entraîneur. Plutôt en bien, d'ailleurs. « Au départ, quand il perdait un match le samedi, il ne fallait pas compter sur lui le dimanche. Il n'y avait plus de son, plus rien. Il valait mieux se trouver des activités extérieures pour éviter d'être à la maison. Avec vous (les journalistes) ou les supporters, il arrivait à rester calme, mais dans le cercle familial, il explosait très vite. On était sa soupape. »

Le mutisme de l'entraîneur pouvait durer vingt-quatre heures, parfois plus. « Ça dépendait de la nature de la défaite et de l'équipe qui l'avait battu », dit Isabelle. Si c'était face au Stade Toulousain, du temps de ses dernières années castraises (2015-2019), ça pouvait vraiment s'éterniser. Aujourd'hui, ça va beaucoup mieux. « Avec l'expérience, on sait aussi ce qu'il ne faut pas lui dire, se marre Isabelle. Ou ne pas faire. On évite certains sujets. » Parler du match, par exemple. Christophe n'a rien contre, mais c'est lui qui doit lancer la discussion. Sinon ? Gare à l'impertinent(e) qui ose mettre le doigt sur une plaie encore ouverte. « Moi, je ne dis jamais rien, j'attends qu'il me pose une question, narre sa femme. Et souvent, ça vient. Il me dit : '"T'as vu, c'était vraiment un match de merde." Là, je sais que je vais pouvoir dire ce que je pense. »

« Dans les soirées, en général, c'est lui qui part et moi qui reste. Je me couche beaucoup plus tard que lui »

Isabelle Urios assiste à tous les matches à domicile en compagnie des enfants, mais se garde bien de s'immiscer dans le job de son époux. À chacun sa place. « Je ne vais pas lui demander quel joueur il compte recruter ou lui dire qu'untel n'est pas bon. Ça, c'est son domaine. » En revanche le couple débat à chaque fois qu'une fin de contrat se profile et que se pose la question d'un changement d'air. Mais la discussion a des limites.

« Ce n'est pas moi qui vais lui dire "on y va" ou "on n'y va pas", confie-t-elle. Je peux lui dire que je préférerais tel endroit plutôt que tel autre, mais si lui considère que c'est mieux pour son projet de choisir celui qui me plaît le moins, il n'hésitera pas. C'est normal, après tout, c'est son avenir, son métier. C'est ça aussi être "femme de". »

 

Les soirs de victoires et plus encore de titres, comme en 2013 avec Oyonnax (Pro D2) ou 2018 avec le CO, les époux Urios ne sont pas les derniers à festoyer. Mais là encore, ils sont en décalage. « Christophe est heureux de gagner, il aime bien partager un moment de détente avec ses amis, mais ça ne dure jamais très longtemps. Moi, je suis plus fêtarde, donc je fais la bringue à sa place. Dans les soirées, en général, c'est lui qui part et moi qui reste. Je me couche beaucoup plus tard que lui. »

Elle reconnaît aussi que Christophe est « très indépendant, sauf pour se faire à manger (sourire) ». Elle l'est aussi, même si elle apprécie la compagnie. « Je suis très famille, donc j'aime bien avoir du monde à la maison. Souvent, quand on vient chez moi, on dit que c'est l'auberge espagnole parce que la porte est toujours ouverte. Christophe est capable de m'appeler le midi pour me dire que j'ai cinq ou six personnes à manger le soir. Mais ça ne me dérange pas, j'aime ça. »

 

Christophe Urios, coach de l'UBB depuis 2019. (N. Luttiau/L'Équipe)

Goûte-t-elle aussi à la notoriété de son mari, ce personnage si télégénique avec sa silhouette généreuse, sa mâchoire robuste et son accent du Minervois ? En retire-t-elle même une certaine fierté personnelle ? « Quand vous êtes en vacances à New-York ou au fin fond de l'Afrique du Sud et que vous tombez sur des Français qui le reconnaissent et viennent lui parler, ça peut être pénible. Après, si je suis fière, c'est de lui, parce qu'il se décarcasse pour atteindre ses objectifs et qu'il y arrive. Mais je ne suis pas fière d'être la femme d'un type qui passe à la télé, car je ne le vois pas comme ça. Chris, c'est avant tout mon mari. »

Un mari qu'elle scrute néanmoins avec attention à chaque apparition sur le petit écran. Souvent avec une légère appréhension. Parce qu'elle sait que du flux de ses paroles ne jaillira jamais une matière tiédasse. « Je sais qu'il va balancer le petit mot ou la phrase qui fera parler, il ne peut pas s'en empêcher. Il sait piquer les gens, sortir le vocabulaire qui va bien les énerver. Il est très fort pour ça. »

 

Christophe Urios ne coupe jamais vraiment avec son métier. Sauf pendant ses rares congés en famille : une semaine en hiver pour découvrir un pays étranger, deux autres à la fin du printemps pour se reposer en bord de mer. Sur la plage, il lit alors souvent des bouquins sur le management sportif pendant que madame dévore des polars.

Ça pourrait ressembler au cliché parfait d'une vie de couple. Mais il manquerait l'essentiel, ce lien invisible, mélange de sentiments et d'estime réciproques, qui fait que des aspirations différentes se rejoignent parfois en une même destinée. « Si vous n'êtes pas amoureuse de votre mari, vous ne pourrez jamais accepter autant de sacrifices, résume Isabelle. Ce n'est pas possible. »


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#11522 Bad Zé

Bad Zé

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Posté 01 décembre 2024 - 13:01

Il a semble t'il supprimé son compte :-/
J'ai échangé avec lui en MP et maintenant ils me disent " membre supprimé " .
C'est dommage

Il paye Mac Kinsey.

#11523 el landeno

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Posté 01 décembre 2024 - 13:12

AFFLELOU vient de sceller un accord commercial à vie avec Urios

la deuxième paire sera gratuite pour tous les joueurs  :P


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#11524 Vynce

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Posté 01 décembre 2024 - 13:39

Depuis la finale de coupe d'Europe 2013...j'ai l'impression que la deuxième paire ne m'a jamais lâché !

#11525 Le Marseillais

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Posté 01 décembre 2024 - 13:45

Driou a effectivement demandé qu'on supprime son compte.



#11526 Toorop

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Posté 01 décembre 2024 - 14:08

Dans un sport de combat ça ne me choque pas, je doute que le discours soit le même en curling ou en patinage artistique.
Quand je pense que Galthié a fait venir Benoît Saint Denis a la prépa de l EDF et qu il a fait des démos d étranglement,et que ça a fait marrer tout le monde, quelle horreur !
Le rugby fait partie des sports de bourrins, je ne comprends pas qu on puisse s y intéresser si on veut du lisse et du politiquement correct


Ça veut dire quoi politiquement correct ?
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#11527 darkminimouf

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Posté 01 décembre 2024 - 14:32

Il a semble t'il supprimé son compte :-/
J'ai échangé avec lui en MP et maintenant ils me disent " membre supprimé " .
C'est dommage

Comme Anne Hidalgo, il a estimé avoir fait ce quil avait à faire. Sa mission ici est terminée.
  • bazooka aime ceci

#11528 Codorplusàvie

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Posté 01 décembre 2024 - 14:41

Il paye Mac Kinsey.


Saloperie de matrice.

#11529 RCV06

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Posté 01 décembre 2024 - 15:38

Ça veut dire quoi politiquement correct ?

Pas de grossièretés, pas d'appel a la guerre, tu vois ou pas.

Certains ici s offusquent du moindre mot de travers, je suppose qu ils n ont jamais mis les pied dans un vestiaire, sinon ils auraient eu la nausée, et encore maintenant c'est très light, mais Urios est des anciennes générations et il en a gardé les codes.

Ça disparaitra avec le renouvellement des coachs, plus jeunes qui n auront connu que le professionnalisme, avec les datas, les ingrédients, les flèches du temps, l intensité combattue.

Bon on est pas sur de tout comprendre, mais les oreilles sensibles seront épargnées


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#11530 Alex chocolatines

Alex chocolatines

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Posté 01 décembre 2024 - 15:42

Pas de grossièretés, pas d'appel a la guerre, tu vois ou pas.

Certains ici s offusquent du moindre mot de travers, je suppose qu ils n ont jamais mis les pied dans un vestiaire, sinon ils auraient eu la nausée, et encore maintenant c'est très light, mais Urios est des anciennes générations et il en a gardé les codes.

Ça disparaitra avec le renouvellement des coachs, plus jeunes qui n auront connu que le professionnalisme, avec les datas, les ingrédients, les flèche du temps, l intensité combattue.

Bon on est pas sur de tout comprendre, mais les oreilles sensibles seront épargnées

Punaise, les coachs "à l'ancienne" comme on dit, c'était quelque chose, quand ils voulaient dire à un mec qu'il branlait rien et qu'il fallait s'y mettre si il voulait pas cirer du banc, ça mouftait pas, mais ça pleurnichait pas non plus  :D



#11531 RCV06

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Posté 01 décembre 2024 - 15:44

Punaise, les coachs "à l'ancienne" comme on dit, c'était quelque chose, quand ils voulaient dire à un mec qu'il branlait rien et qu'il fallait s'y mettre si il voulait pas cirer du banc, ça mouftait pas, mais ça pleurnichait pas non plus  :D

T imagine Fouroux parler de l intensité combattue a son pack en 77 :D


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#11532 SEB ASM

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Posté 01 décembre 2024 - 16:09

https://www.lequipe....bataire/1161746
Déjà rien que le titre !  :lol:
 
Christophe et Isabelle Urios habitent aujourd'hui avec les deux enfants nés de leur union, Thaïs (15 ans) et Ezio (11 ans), dans une villa moderne de la proche banlieue de Bordeaux, à une quinzaine de minutes du centre d'entraînement de l'UBB. C'est là qu'ils passent leur seul vrai moment de partage de la journée : le repas du soir, le plus souvent à écouter les envolées rugbystiques juvéniles de leur aînée, Thaïs, intarissable sur un sport qu'elle pratique elle-même depuis un an. Christophe et Isabelle, ou « Chris » et « Zaza », comme ils s'appellent, se connaissent depuis l'été 2002.

Lui était déjà entraîneur à Castres aux côtés de Christian Gajan, elle travaillait pour les laboratoires Pierre-Fabre comme responsable d'un service d'analyses spécialisé dans l'identification de nouveaux médicaments. Ils se sont vus pour la première fois dans un pub de la ville. « J'étais avec mes amis, lui avec les siens, raconte IsabelleOn s'est retrouvés par hasard à la même table, mais on ne s'est pas particulièrement parlé. »

Limougeaude de naissance mais Toulousaine d'adoption, la jeune femme en pince alors beaucoup plus pour le Stade Toulousain que pour le CO. Mais Christophe insiste, la rappelle plusieurs fois, et finit par la revoir en janvier 2003. Depuis, ils ne se quittent plus. Enfin, façon d'écrire.

« Au départ, quand il perdait un match le samedi, il ne fallait pas compter sur lui le dimanche. Il n'y avait plus de son, plus rien »

« Quand t'es femme de coach, t'as plutôt intérêt à aimer le sport de ton mari, parce qu'il y passe une grande partie de sa vie, observe Isabelle. Entraîneur, ce n'est pas un job du lundi au samedi, c'est aussi refaire les matches le dimanche, préparer les entraînements sur les jours de repos, etc. Christophe se lève à 4 heures du matin et se couche rarement avant minuit. Résultat ? Ça fait des années qu'on n'est pas allé au cinéma ensemble, par exemple. Quand j'ai envie d'y aller, j'y vais seule, ou alors avec les enfants. C'est une habitude à prendre. Si vous n'arrivez pas à vous intégrer à cette vie-là, si vous n'aimez pas la passion de votre mari, ça ne peut pas le faire. Je crois que je mène une vie de couple en célibataire, en fait (rires) ! »

Christophe Urios (UBB) : « Pour avancer, il faut rêver fort »

Rien, pourtant, ne prédestinait Isabelle Urios à une telle vie. Ses neuf années d'études à l'université toulousaine Paul-Sabatier, couronnées par une thèse en chimie-pharmacologie, semblaient plutôt lui promettre une carrière dans la recherche scientifique et médicale.

« Ma vie était tracée avant que je rencontre Christophe, dit-elle. J'avais déjà 34 ans (elle en a aujourd'hui 51), un bon poste dans l'industrie pharmaceutique, je faisais le métier qui me plaisait, près de mes amis et de ma famille, j'étais bien quoi ! Je ne veux surtout pas dire que je ne suis pas bien aujourd'hui, mais si vous m'aviez posé la question quand j'avais 26 ou 27 ans, jamais je ne vous aurais dit que j'envisageais d'entrer dans le milieu du rugby en tant que femme d'entraîneur et de changer de lieu de vie et de boulot tous les quatre ans. »

« La femme qui vient me demander pourquoi son mari ne joue pas, je lui réponds juste qu'il n'y a pas marqué "coach" sur mon front. Chacun son métier. »

Isabelle a mis un peu de temps à accepter d'être « la femme de ». À s'accommoder des déménagements provoqués par les changements de club successifs de son époux. Le premier, à Bourgoin-Jallieu (Isère), en 2005, ne lui a pas laissé que de bons souvenirs. « J'étais enceinte de ma fille, je quittais ma région pour une autre qui m'était inconnue, ma maman était gravement malade. Je me suis retrouvée seule et sans travail. J'ai passé deux années très difficiles. C'est là que j'ai pris conscience qu'il fallait que j'aille vers les gens, que je cherche davantage à m'intégrer. »

Madame Urios retient la leçon. L'expérience d'après, à Oyonnax (2007-2015), dans l'Ain, elle trouve son équilibre, se construit une vraie vie sociale, noue d'étroites relations avec les femmes des joueurs ou des entraîneurs adjoints du club, allant même jusqu'à organiser les repas entre elles les jours de match.

Cela n'est pourtant pas si simple, parfois, de copiner avec la fiancée d'un type que son coach de mari refuse d'aligner sur la feuille de match le week-end. Certaines filles préfèrent garder leurs distances. « Peu après notre arrivée à Bourgoin, je me souviens que la femme d'un joueur était venue me demander si j'avais le droit de lui parler. Je sais que certains entraîneurs ne veulent pas que leur moitié se mélange avec celles des joueurs. Après, moi, la femme qui vient me demander pourquoi son mari ne joue pas, je lui réponds juste qu'il n'y a pas marqué "coach" sur mon front. Chacun son métier. »

Directrice administrative et financière d'un domaine viticole

Si Isabelle Urios finit par s'adapter à son nouveau mode de vie, c'est aussi parce qu'elle ne cesse presque jamais de travailler. Du temps d'« Oyo », elle avale ainsi 150 km aller-retour de route par jour pour bosser dans un laboratoire pharmaceutique à Genève, en Suisse. À son retour à Castres, en 2015, elle retrouve au bout d'un an une place chez Pierre-Fabre. Et aujourd'hui, depuis Bordeaux, elle occupe le poste de directrice administrative et financière du domaine viticole de 52 hectares, Château Pépusque, qu'ils ont racheté en décembre dernier à Pépieux, dans l'Aude.

« Le domaine est à trois heures et demie de route de Bordeaux, explique-t-elle. En ce moment, j'y fais un aller-retour une fois par semaine. C'est quelque chose de totalement nouveau pour moi. Avec une mère dans la banque et un père au CNES (Centre national d'études spatiales), j'avais finalement aussi peu de chances de tomber dans le vin que dans le rugby (rires). Mais c'est bien, j'adore relever des challenges, et celui-là est plutôt costaud. »

 

Le domaine, c'est encore une idée de Christophe, un rêve même. Auquel elle a adhéré sans problème, peut-être parce que ce projet-là pourrait bien plus les connecter que le rugby, plus tard, quand la retraite sportive du manager bordelais aura sonné et que la famille se rapprochera de l'exploitation pour la gérer de concert. En attendant, Isabelle continue de composer avec la passion dévorante de son homme, bien consciente d'être autant un défouloir qu'un appui indispensable à sa réussite.

À chacun sa place

À ce propos, elle trouve qu'il a beaucoup changé depuis ses débuts d'entraîneur. Plutôt en bien, d'ailleurs. « Au départ, quand il perdait un match le samedi, il ne fallait pas compter sur lui le dimanche. Il n'y avait plus de son, plus rien. Il valait mieux se trouver des activités extérieures pour éviter d'être à la maison. Avec vous (les journalistes) ou les supporters, il arrivait à rester calme, mais dans le cercle familial, il explosait très vite. On était sa soupape. »

Le mutisme de l'entraîneur pouvait durer vingt-quatre heures, parfois plus. « Ça dépendait de la nature de la défaite et de l'équipe qui l'avait battu », dit Isabelle. Si c'était face au Stade Toulousain, du temps de ses dernières années castraises (2015-2019), ça pouvait vraiment s'éterniser. Aujourd'hui, ça va beaucoup mieux. « Avec l'expérience, on sait aussi ce qu'il ne faut pas lui dire, se marre IsabelleOu ne pas faire. On évite certains sujets. » Parler du match, par exemple. Christophe n'a rien contre, mais c'est lui qui doit lancer la discussion. Sinon ? Gare à l'impertinent(e) qui ose mettre le doigt sur une plaie encore ouverte. « Moi, je ne dis jamais rien, j'attends qu'il me pose une question, narre sa femme. Et souvent, ça vient. Il me dit : '"T'as vu, c'était vraiment un match de merde." Là, je sais que je vais pouvoir dire ce que je pense. »

« Dans les soirées, en général, c'est lui qui part et moi qui reste. Je me couche beaucoup plus tard que lui »

Isabelle Urios assiste à tous les matches à domicile en compagnie des enfants, mais se garde bien de s'immiscer dans le job de son époux. À chacun sa place. « Je ne vais pas lui demander quel joueur il compte recruter ou lui dire qu'untel n'est pas bon. Ça, c'est son domaine. » En revanche le couple débat à chaque fois qu'une fin de contrat se profile et que se pose la question d'un changement d'air. Mais la discussion a des limites.

« Ce n'est pas moi qui vais lui dire "on y va" ou "on n'y va pas", confie-t-elle. Je peux lui dire que je préférerais tel endroit plutôt que tel autre, mais si lui considère que c'est mieux pour son projet de choisir celui qui me plaît le moins, il n'hésitera pas. C'est normal, après tout, c'est son avenir, son métier. C'est ça aussi être "femme de". »

 

Les soirs de victoires et plus encore de titres, comme en 2013 avec Oyonnax (Pro D2) ou 2018 avec le CO, les époux Urios ne sont pas les derniers à festoyer. Mais là encore, ils sont en décalage. « Christophe est heureux de gagner, il aime bien partager un moment de détente avec ses amis, mais ça ne dure jamais très longtemps. Moi, je suis plus fêtarde, donc je fais la bringue à sa place. Dans les soirées, en général, c'est lui qui part et moi qui reste. Je me couche beaucoup plus tard que lui. »

Elle reconnaît aussi que Christophe est « très indépendant, sauf pour se faire à manger (sourire) ». Elle l'est aussi, même si elle apprécie la compagnie. « Je suis très famille, donc j'aime bien avoir du monde à la maison. Souvent, quand on vient chez moi, on dit que c'est l'auberge espagnole parce que la porte est toujours ouverte. Christophe est capable de m'appeler le midi pour me dire que j'ai cinq ou six personnes à manger le soir. Mais ça ne me dérange pas, j'aime ça. »

 

Christophe Urios, coach de l'UBB depuis 2019. (N. Luttiau/L'Équipe)

Goûte-t-elle aussi à la notoriété de son mari, ce personnage si télégénique avec sa silhouette généreuse, sa mâchoire robuste et son accent du Minervois ? En retire-t-elle même une certaine fierté personnelle ? « Quand vous êtes en vacances à New-York ou au fin fond de l'Afrique du Sud et que vous tombez sur des Français qui le reconnaissent et viennent lui parler, ça peut être pénible. Après, si je suis fière, c'est de lui, parce qu'il se décarcasse pour atteindre ses objectifs et qu'il y arrive. Mais je ne suis pas fière d'être la femme d'un type qui passe à la télé, car je ne le vois pas comme ça. Chris, c'est avant tout mon mari. »

Un mari qu'elle scrute néanmoins avec attention à chaque apparition sur le petit écran. Souvent avec une légère appréhension. Parce qu'elle sait que du flux de ses paroles ne jaillira jamais une matière tiédasse. « Je sais qu'il va balancer le petit mot ou la phrase qui fera parler, il ne peut pas s'en empêcher. Il sait piquer les gens, sortir le vocabulaire qui va bien les énerver. Il est très fort pour ça. »

 

Christophe Urios ne coupe jamais vraiment avec son métier. Sauf pendant ses rares congés en famille : une semaine en hiver pour découvrir un pays étranger, deux autres à la fin du printemps pour se reposer en bord de mer. Sur la plage, il lit alors souvent des bouquins sur le management sportif pendant que madame dévore des polars.

Ça pourrait ressembler au cliché parfait d'une vie de couple. Mais il manquerait l'essentiel, ce lien invisible, mélange de sentiments et d'estime réciproques, qui fait que des aspirations différentes se rejoignent parfois en une même destinée. « Si vous n'êtes pas amoureuse de votre mari, vous ne pourrez jamais accepter autant de sacrifices, résume IsabelleCe n'est pas possible. »



Merci beaucoup 👍🏻👍🏻👍🏻

#11533 Toorop

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Posté 01 décembre 2024 - 17:15

Pas de grossièretés, pas d'appel a la guerre, tu vois ou pas.

 

 

Oui oui je vois bien. Politiquement correct au sens d'aseptisé et lisse. 
Des grossièretés, j'en entends effectivement à chaque entrainement et à chaque tournoi ou presque (je suis dans l'encadrement d'une école de rugby) et la plupart ne me fait ni chaud ni froid, voire me font bien marrer pour les plus fleuries. Juste que, pour moi, une phrase comme "il me casse les couilles celui-là", c'est pas tout à fait la même chose que les trucs virilistes genre le "rdv des mâles" ou la variante homophobe "on est pas des tapettes" que j'ai encore entendue hier sur un plateau de u14. Je pense qu'on peut s'en passer, même dans des sports de combat


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#11534 DOUDOU63

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Posté 01 décembre 2024 - 18:46

Driou a effectivement demandé qu'on supprime son compte.

Merci de l'info... :huh: ..



#11535 Make ASM Great Again

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Posté 01 décembre 2024 - 19:01

Je me souviens d'un long entretien que le couple avait donné à l'Equipe je crois.

La femme avait clairement pas l'air malheureuse et encore moins soumise. Et Urios le contraire d'un misogyne. Faut plus se méfier davantage des mecs qui parlent toujours bien, qui sont lisses...

(Et pourtant je suis de ces féministes que beaucoup d'hommes détestent  ^_^ )

 

 

 

Dehors !!!!!

 

 

Oui, qu'on la pende la sorcière... et après on la brule... ou l'inverse....

Bon, faut faire un sondage.






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