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JO 2024


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#1576 zone et beu

zone et beu

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Posté 13 août 2024 - 17:40

L'athlétisme, sport populaire historique, est devenu au fil des années, un sport fermé, tenu par une armada de bobo centre gauche tupperware, qui aiment se retrouver entre eux...et pour les enfants c'est encore pire..Ils ne s'emmerdent pas avec ceux en surpoids, ceux trop petits, ceux trop grands..ils leur faut du surdoué dynamique, un brin capricieux mais issus de bonne famille. Et si le père possède en plus un Volswagen T5 neuf places, c'est encore mieux..
Quand tu entends l'autre flan de Gressier inviter Douillet à faire du tapis de course, ça montre bien que ce genre d'athlète ne connaît rien aux autres sports, parce que le gros Douillet pour arriver au.niveau ou il a été, il a dû en faire des bornes sur tapis et des heures sous la barre..

Merci, je comprend enfin pourquoi 85% des athletes viennent des banlieues



#1577 el landeno

el landeno

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Posté 13 août 2024 - 19:43

Dans un entretien pour « L'Équipe », Teddy Riner a pris le temps de revisiter ses cinquièmes JO, marqués par le doublé en or en + 100 kg et par équipes mais aussi l'allumage de la vasque avec Marie-José Pérec. Et parle déjà de son projet pour Los Angeles 2028.
 
 

Petits yeux mais grand sourire, tout juste rentré d'un aller-retour express dans sa Guadeloupe natale, Teddy Riner a pris le temps de se poser, samedi, dans un café du côté du Pont Neuf. Malicieux, rieur, ému aussi, enfin débarrassé de la pression XXL posée sur ses pourtant larges épaules. Pour L'Équipe, le désormais triple champion olympique en + 100 kg et double champion olympique par équipes mixtes a revisité ses cinquièmes JO où il a glané une septième médaille. À 35 ans. C'est justement l'âge de Kohei Uchimura, icône de la gymnastique, parti à la retraite dans la foulée de Tokyo 2021, riche de dix titres mondiaux, trois olympiques et sept médailles également.

 
 

Avant l'entretien, le Japonais a joué les intervieweurs de luxe auprès du Français, pour NHK, la télé nippone. « On a le même âge, je suis à la retraite, comment fait-on pour rester numéro 1 ? », a demandé Uchimura. Réponse de Riner : « Aujourd'hui, ce qui fait avancer, c'est le plaisir. Tant qu'il est là, j'arriverai à gravir des montagnes. S'il n'est plus là, je n'hésiterai pas à arrêter. » Pendant la grosse demi-heure qu'il nous a accordée, le plus grand judoka de l'histoire s'est livré comme rarement. Avant une séance photo sur les quais parisiens où les badauds - mais aussi un escadron de policiers - ont tôt fait de le reconnaître et lui demander des selfies auxquels il s'est plié avec le sourire.

 

« Après avoir battu en finale olympique des + 100 kg Kim Min-jong, le 2 août, votre visage a soudain semblé apaisé.
Il y avait de l'apaisement, de la fierté, un sentiment d'accomplissement. Ça a été compliqué toutes ces années de se focaliser sur une médaille. Parce que le challenge était là. Tu termines Rio (or en 2016), tu te dis : qu'est-ce que tu fais ? Est-ce que tu vas chercher (Tadahiro) Nomura (alors seul à trois titres olympiques en individuel, en -60 kg 1996, 2000, 2004), est-ce que tu t'arrêtes ? Parce que tout le monde te dit que tu dois partir par la grande porte. Je crois que cette expression est vraiment pour les nazes... Quand t'as un palmarès comme le mien, s'en aller par la grande porte, qu'est-ce que t'en as à faire ?

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La question était : est-ce que t'es capable de relever ce challenge ? Est-ce que tu es encore au niveau ? Est-ce que tu n'es pas trop vieux ? Est-ce que tu auras encore cette niaque pour aller chercher ce que tu as au fond de toi ? Alors là, tu mets la pression à ton staff parce que tu leur demandes de t'emmener à la victoire. Et dans ce staff, des gens ont des craintes. Tu essayes de dégager ces craintes, de rester concentré parce que toutes les personnes que tu vas croiser ne vont te parler que de la gagne, de l'or, des JO, pendant trois ans.

« Dans cette préparation aux Jeux à la maison, j'ai dû faire ce qu'il fallait pour ressentir que j'étais en progression, en totale maîtrise de mon judo »

Teddy Riner

 
 
 

 

En parlant de votre staff, vous avez pris une décision forte en avril en demandant à Christian Chaumont (son coach à Levallois de 2009 à 2017) de revenir (à la place de Franck Chambily, son coach depuis vingt ans). L'instinct du champion ?
Elle était bonne ou pas ma décision ?

 

Quelle a été la genèse de ce choix ?
Depuis 2004 je suis à l'Insep. J'en ai rencontré, des entraîneurs. J'écoute. Beaucoup. Si tu m'apportes quelque chose, je ne l'oublie pas et je l'intègre à mon schéma. Dans cette préparation aux Jeux à la maison, j'ai dû faire ce qu'il fallait pour ressentir que j'étais en progression, en totale maîtrise de mon judo. S'il y avait une opportunité, il fallait la saisir. À un certain moment, j'ai senti que je progressais physiquement, que le corps pouvait suivre des assauts sans être à la ramasse. Que le mental suivait puisque le travail avec Meriem (Salmi, sa psychologue) continuait. Mais le judo ne suivait pas. Quand je dis ça, c'est ma gourmandise qui parle.

Je voulais être capable d'aller sur un petit gaucher, un grand gaucher, un moyen gaucher, un droitier relou, décalé ou un ambidextre. Je voulais être un super guerrier. Parce que c'est les JO, parce que je n'ai pas envie d'être ridicule. Donc j'ai essayé pas mal de personnes, à un moment c'était Darcel Yandzi (champion d'Europe des -78 kg en 1993, à 19 ans, au style ultra-explosif). Je pense qu'il n'a pas saisi ce que je lui demandais. Je voulais du Darcel. Il a eu beaucoup trop de respect pour Franck Chambily, parce qu'ils ont grandi ensemble. Donc il a fait du Chambily. J'ai senti le truc qui m'échappait. Je n'étais pas bien dans mes baskets. J'en ai discuté avec Julien Corvo, mon confident pendant ces JO. À la base, il est avec moi parce qu'il est spécialiste de la haute performance, la nutrition, un peu de mental, un peu de physique et puis tout le reste. Je lui ai dit que quelque chose n'allait pas. Darcel me faisait du Franck.

« C'est difficile. La pression engendrée par la machine JO est difficile »

Teddy Riner

 
 
 

 

C'est quoi faire du Franck ?
C'est simple, Franck a dû lui souffler : fais du o-soto-gari, on ne va faire que du o-soto. Mais mon schéma à moi, ce n'est pas que o-soto. Donc Julien m'a demandé ce que j'avais derrière la tête. Je lui ai répondu : je pense que vous n'allez pas aimer... J'aimerais bien travailler avec Christian (Chaumont). Il m'a dit : ''Si tu sens qu'il faut que tu travailles avec Christian, on travaille avec lui.'' Je lui ai rétorqué que Franck n'allait pas aimer. Il m'a répondu : ''Franck va aimer, il te connaît depuis que t'es rentré à l'Insep en 2004, il ira toujours dans ton sens.'' Je vais voir Christian dans un café à Marrakech (où ils habitent) pour lui dire que je voulais reprendre avec lui. Il m'a dit qu'il était honoré et flatté mais a précisé : ''Si je travaille avec toi, c'est comme d'habitude, à huis clos, je ne veux être pollué par personne de ton staff.'' Je lui ai dit OK.

Son retour vous a redonné de l'entrain, de la fraîcheur.
Julien et Fred (Mirédin, son sparring-partner) m'ont fait remarquer que c'était la première fois depuis trois ans que j'allais en courant à une séance de judo. Je ne m'en suis pas rendu compte. Quand j'ai repris avec Christian, on allait être en retard, j'ai dit aux autres de se dépêcher. Ils m'ont répondu : ''Teddy, depuis quand tu as peur d'être en retard ?'' Donc oui, ça m'a remis de la fraîcheur. Tout ce qui s'est passé aux Jeux, on l'a préparé, tout.

Vous travaillez depuis vos débuts avec Meriem Salmi, psychologue, qu'est-ce que ça vous apporte encore ?
J'ai grandi, évolué, je ne suis plus le même Teddy. Et puis Meriem est toujours sereine. À moins d'une semaine des Jeux, elle m'a dit : "Je savais à la façon dont tu répondais aux messages qu'il fallait qu'on fasse une petite session. Par contre, sur ces JO, je te trouve mieux que d'habitude et je tiens à te le dire. D'habitude, ça fait un mois et demi que tu n'es pas bien. Là, tu as juste deux-trois questions. Tu vas faire des grands JO." Je m'étais presque demandé si elle me jouait du pipeau.

Ensuite, Julien a mis son nez là-dedans et il a carrément posé les chiffres. Il a pris un crayon un papier, il m'a demandé : ''Pour toi, quel est ton top 10 actuel au judo ?'' J'ai mis des croix (il mime). Puis il m'a demandé : ''Tu te mets où dans ce top 10 ?'' En judo, je me suis mis en 1 ou en 2, en tout cas dans le top 3. Puis physiquement, il m'a demandé d'établir un top 10 et de me placer dedans. J'étais dans le top 2. Mentalement ? Dans le top 1 (il sourit). Après il m'a dit : ''Regarde ces listes, comment tu veux perdre ? Tu es prêt. Regarde-toi, regarde les autres, c'est toi le numéro 1.'' Sur le coup, j'ai pensé : ouais, je suis prêt. Mais il faut me le répéter à moi ! Parce que c'est le sport, c'est aléatoire, tout peut se passer. Lui n'a jamais douté. Dès le départ, il m'a dit que j'étais le meilleur, il me l'a répété toute la journée (de compétition) : ''Tu ne peux pas perdre donc souffle, tu dois être relâché.'' C'est difficile. La pression engendrée par la machine JO est difficile (il insiste sur ces deux derniers mots).

« Heureusement que je doute, que j'ai des remises en question. C'est ce qui m'a permis d'être ce Teddy aujourd'hui »

Teddy Riner

 
 
 

Un champion comme vous doute toujours ?
Bien sûr ! Heureusement que je doute, que j'ai des remises en question. C'est ce qui m'a permis d'être ce Teddy, aujourd'hui. Là, c'est le meilleur Teddy de tous les temps. On a comparé les JO, c'est le meilleur.

C'est d'ailleurs la première de vos trois finales olympiques que vous ne gagnez pas aux pénalités.
Et j'en suis content ! J'en avais rêvé de cette finale. Il m'a fallu attendre. Je pense que tout est écrit. Si ça s'était passé aux JO de Tokyo (3e en + 100 kg), est-ce que j'aurais été présent à Paris ? Je ne sais pas.

Comment êtes-vous parvenu à rebondir après Tokyo ?
Ça a été le chemin du renouveau. À Tokyo, on était déjà bien, physiquement, mentalement. Il manquait du judo, parce qu'il y avait eu cette blessure (genou). Mais mon ressenti, c'est qu'aujourd'hui, on a pulvérisé Tokyo. Vous ne savez pas mais ça a été dingue. Quand Christian (Chaumont) est arrivé dans la cellule, ça n'a été que judo, judo, judo, il a pris toute la place. Il a dégagé tous les entraînements physiques. Donc on a pris du retard dans ce domaine. J'ai senti que j'étais en train de redescendre physiquement, à Marrakech, Madrid (des Open du circuit secondaire, disputés en juin). J'ai pris cher au niveau des adversaires, je l'ai vu sur les mains, je l'ai senti. J'ai dit à Julien que je ne me sentais pas bien. Il m'a répondu qu'on allait rattraper ça. J'en ai chié...

Sur ces JO, vous avez été impeccable physiquement ?
Si vous regardez tous mes combats, je n'étais pas essoufflé. Vous savez pourquoi ? Parce que tous les jours de ma prépa, j'avais fait du cardio, deux fois par jour ! En plus des entraînements physiques, en plus des entraînements judo. J'en avais marre, je vous le dis, c'était relou ! Je me levais le matin, la première chose que je faisais, c'était du cardio. Ensuite, après le petit déjeuner, je filais à l'entraînement, puis sieste, à nouveau entraînement et là, re-cardio. Et à chaque fois Julien me disait : ''Tu sais pourquoi tu le fais. Tu veux assumer les combats ?'' Alors on continuait. Je n'en pouvais plus. Et après, c'est devenu un train-train.

« Quand on me parle des JO, je vois Marie-Jo franchir la ligne d'arrivée »

Teddy Riner

 
 
 

À partir de quand vous êtes-vous senti bien niveau cardio ?
Deux semaines avant (les JO).

C'est juste ?
Non, c'est bien. J'étais bien sur le vélo, je n'arrivais même plus à être essoufflé. Parfois, j'oubliais une séance cardio, à 1 ou 2 heures du matin je remontais sur le vélo, ma femme peut vous le confirmer. Donc on a rattrapé ce retard et à dix jours des Jeux, Julien m'a dit : "Ça y est, je t'ai emmené là où je voulais t'emmener." C'est ouf. Quand votre staff vous dit ça... Ça veut dire que tout le travail que vous avez fait... Je ne sais pas s'ils (les membres de son staff) se sont passés le mot. Je ne veux pas le savoir. À un moment, Christian m'a dit en technique qu'il m'avait aussi amené là où je voulais m'amener. Quand ils m'ont dit ça, c'était rassurant. Je savais par où j'étais passé et ça faisait du bien. Je me suis dit : c'est bon, on peut aller aux JO. Même Franck (Chambily) m'a dit que j'avais tout fait, que c'était à moi de jouer. Mais ce qui est chaud, c'est qu'aux JO, vous avez beau arriver prêts, la pression est tellement énorme que vous pouvez perdre tout ce que vous avez préparé le jour J. Comme des trous de mémoire. Vous perdez vos moyens. C'est vrai ! Je peux comprendre que certains passent à la trappe le jour des Jeux. C'est tellement fort, tellement prenant.

 

Pour vous ajouter de la pression, vous avez aussi allumé la vasque avec Marie-José Pérec.
J'ai eu peur aussi de ça. Après je me suis dit : Teddy, c'est tes Jeux, accepte, vis le pleinement et reconcentre-toi. Tu as encore six-sept jours après la cérémonie. Ces six-sept jours, on aurait dit un mois.

Qu'avez-vous ressenti en vous tenant à côté de Pérec ?
Quand on me parle des JO, je vois Marie-Jo franchir la ligne d'arrivée. C'est flou pour moi, parce que j'étais très jeune (1992, 1996), mais comme je sais que mes parents aiment le sport, je sais que je l'ai vue à la télé. Donc être à côté de la grande soeur du sport, c'est exceptionnel. Et en plus Guadeloupéen. Toute ma vie je vais m'en souvenir. Et même pour mes enfants (Eden, 10 ans, et Ysis, 6 ans).

« Je dirais que tout est écrit : la flamme, l'individuel, les équipes. Même à 1-3, j'y ai toujours cru »

Teddy Riner

 
 
 

Au lendemain de votre titre individuel, il y a eu cette médaille d'or sur l'épreuve par équipes mixtes et cette finale contre le Japon (4-3) gagnée grâce à votre victoire en golden match contre Tatsuru Saito, que vous veniez de prendre. Comment l'avez-vous vécu ?
(Rire.) Oui, on me l'a encore remis. Je dirais que tout est écrit : la flamme, l'individuel, les équipes. Même à 1-3, j'y ai toujours cru. S'il y avait des micros, vous auriez entendu, j'ai dit : ce n'est pas fini. On va remonter.

À 1-3, qu'avez-vous dit à Joan-Benjamin Gaba avant son combat contre Hifumi Abe, tout frais champion olympique en -66 kg ?
Avec l'expérience, on comprend qu'il faut parler à ses coéquipiers de manières différentes. Avec Sarah-Léonie (Cysique), il faut être posé, relâché, ne pas lui mettre de pression. Gaba, je l'ai fait monter.

Que lui avez-vous dit ?
Non, je ne peux pas, c'est vulgaire (éclat de rire). Je lui ai dit : "Vas-y ! Défonce-le ! P.... " Parce que lui, il se nourrit de ça. Avant le combat, il est accroupi, là (il émet un rugissement) : c'est un lion, un lion ! J'ai envie d'aller au combat qu'avec des mecs comme ça.

Après la victoire de Gaba, Clarisse Agbégnénou devait combattre pour égaliser à 3-3.
À elle, j'ai dit : "OK, tu as été 3e aux JO (en -63 kg), mais maintenant, on a besoin de toi. Moi, je l'ai toujours su : la reine des JO c'est toi. Maintenant, reprends ton trône et montre-lui qui est la patronne."

« J'ai regardé et après je me suis allongé. Fierté, bonheur. J'ai fait mon taf »

Teddy Riner

 
 
 

Sa victoire a permis à la France de disputer le golden match, avec tirage au sort de la catégorie.
À chaque combat, je leur disais de récupérer. Dès le départ, à 1-3, je le savais. (Il chuchote.) Et ça me retombe sur la gueule...

Mais en aviez-vous envie ?
Bien sûr que oui ! Pour l'équipe. Mais entre le dire et le faire... (Au moment du tirage au sort.) Je me disais : "allez, encore sur Clarisse, encore sur Clarisse" (mort de rire). J'étais cuit, et Saito, il faut se l'envoyer, hein !

172 kilos... (Riner, lui, était à 141,5 kg.)
172 ? Je l'ai bien senti (rire). Parce qu'en plus, quand tu poses ta main (prise de garde), lui, il pèse. Tu ne peux pas le déplacer comme ça.

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Teddy Riner samedi à Paris. (S. Mantey/L'Équipe)

Quand vous gagnez le golden match contre Saito, que se passe-t-il dans votre esprit ?
Là, j'ai vu flou. J'ai regardé et après je me suis allongé. Fierté, bonheur. J'ai fait mon taf. Je me revois en début de journée. Je vois la tête de Romane (Dicko) et de Clarisse. À Romane (3e en + 78 kg) je lui ai dit : ''Je sais ce que c'est, c'est horrible. T'es dégoûtée. Oui, c'est toi qui devais être championne olympique. Il y aura Los Angeles. Je veux que tu ressentes la même joie que j'ai ressentie hier (en individuel). Pour ça, va falloir s'arracher. Et crois-moi, Romane, ce sera gommé. Fais-moi confiance.'' C'était encore une autre aventure, ce n'était pas Tokyo (victoire en finale contre le Japon, déjà), mais c'était tout aussi beau.

Vous souhaitez poursuivre jusqu'à Los Angeles 2028. Qu'allez-vous y chercher ? De quoi avez-vous envie ?
Tout ! Avec l'olympiade que j'ai passée, c'est allé vite. Même si j'étais fourré dans les patelins à droite, à gauche (il a enchaîné les stages à l'étranger), j'ai pris beaucoup, beaucoup de plaisir. L'entraînement, c'est l'entraînement, mais entre, on y a mis de la rigolade avec mon staff : des parties de petits chevaux, des défis, des challenges. Ça fait quoi là, une semaine (que le judo est terminé) ? Et ça y est, je suis déjà prêt. J'ai récupéré. Physiquement, je n'ai plus aucune courbature. Mentalement, je commence déjà à récupérer. J'ai déjà envie de reprendre. Mais c'est important de mentalement récupérer et laisser le corps souffler parce que sinon, on va aller vers une blessure et ça va m'embêter. On repart sur quatre ans pour Los Angeles. Je sais que c'est possible. Je sais que j'ai envie.

Allez-vous repartir avec Christian Chaumont ?
Ouh là, je ne sais pas encore. Une chose est sûre, en termes de haute performance, je prends Julien Corvo, ça c'est sûr. Et puis on verra qui veut venir avec moi.

« Là, c'est clair, on a laissé un gros héritage, ça n'a pas touché que la France mais tout le monde »

Teddy Riner

 
 
 

 

Vous avez puisé très loin pour vous préparer pour ces JO : êtes-vous prêt à le refaire ?
Oui. C'est peut-être fou ce que je vais vous dire. En fait, quand on met autour de soi des personnes de qualité, qui savent de quoi elles parlent, l'entraînement est plus facile, il y a moins de blessures. Tu ne vas pas dans le mur. Donc là, tu puises beaucoup moins. Je ne veux pas critiquer le passé parce que le passé fait partie de mon futur. Mais si j'avais connu Julien Corvo avant (il est arrivé avant les JO 2021), de Pékin à aujourd'hui, je les aurais tous gagnés.

Sur le chemin de Los Angeles, allez-vous chercher un douzième titre mondial voire plus ?
On laissera l'envie voir. Faire des Mondiaux, ce n'est pas ça qui me motive. (Taquin.) Mais peut-être aller chercher un douzième... Vous voyez comment je suis, un insatiable. Je ne mets pas la pression mais, sûr et certain, il faut que j'aille chercher le titre de champion d'Europe par équipes qui me tient à coeur avec le PSG.

 

Vous avez rencontré Léon Marchand, qu'avez-vous pensé de lui ?
Il nage bien (rires). C'est extraordinaire, ça permet de ne pas se sentir seul au monde. Quand je dis ça, ce n'est pas hautain. Mais aujourd'hui, on a des tauliers dans notre délégation française ! On a explosé le record de médailles et en plus, on a de la finale à foison. Ça fait du bien.

Qu'avez-vous pensé de ces Jeux à Paris ?
Extraordinaires, mythiques. Je me souviens quand on a construit ce dossier (de candidature), le mot héritage était là. Là, c'est clair, on a laissé un gros héritage, ça n'a pas touché que la France mais tout le monde. Il y a eu l'envie de se bouger, de réussir, de voir que c'était possible. C'est bon ça ! »

 


#1578 Baba Yaga

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Posté 13 août 2024 - 21:36

C'était écrit que tout se passerait bien. Il y a pas de recette magique, quand tu mets un max de moyens humains et matériels, ça se passe forcément bien.

Quand tu fais l'impasse sur un truc en te disant "c'est bon ça va aller, c'est pas grave", tu te donnes toutes les chances pour que ça se passe mal, et ça on peut le transposer partout, le système de santé, l'éducation nationale, etc.



#1579 Vynce

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Posté 13 août 2024 - 22:16

C'était écrit que tout se passerait bien. Il y a pas de recette magique, quand tu mets un max de moyens humains et matériels, ça se passe forcément bien.
Quand tu fais l'impasse sur un truc en te disant "c'est bon ça va aller, c'est pas grave", tu te donnes toutes les chances pour que ça se passe mal, et ça on peut le transposer partout, le système de santé, l'éducation nationale, etc.


Si je comprends bien, les soucis relatifs du système éducatif et du système de santé c'est parce qu'on ne souhaite pas que ça se passe bien ?
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#1580 Le vieux Tullois

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Posté 13 août 2024 - 23:06

Si je comprends bien, les soucis relatifs du système éducatif et du système de santé c'est parce qu' on ne souhaite pas que ça se passe bien ?

Reste à identifier que est le "on" en question ....



#1581 zone et beu

zone et beu

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Posté 14 août 2024 - 07:09

Perso j’ai tout aimé sauf la prise en otage de la cérémonie d’ouverture par un idéologue, et le naufrage malheureusement attendu de l’athlétisme français.  :ermm:

Pari longtemps décrié à l’avance, mais pari réussi …  :original:

Oui et que dire de la cérémonie de clôture ou ces danseurs soldats pratiquants les célébrations occultes des tribus Scythes adorateurs du diable Les soleils noirs sont partout dans ce monde de blasphémé



#1582 mistral

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Posté 14 août 2024 - 07:58

Merci, je comprend enfin pourquoi 85% des athletes viennent des banlieues


Peut-être parce qu'en banlieue, les clubs ont un rôle éducatif et qu'ils ouvrent leurs portes et donnent la chance à tous..ce qui est loin d'être le cas ailleurs..
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#1583 Baba Yaga

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Posté 14 août 2024 - 08:04

Si je comprends bien, les soucis relatifs du système éducatif et du système de santé c'est parce qu'on ne souhaite pas que ça se passe bien ?

Non si je peux me permettre tu comprends pas bien pour reprendre ton expression, c'est parce que depuis des décennies, on (tous les politiques) y coupe des moyens.



#1584 jp66

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Posté 14 août 2024 - 08:39

Reste à identifier que est le "on" en question ....

Facile … même si chacun a le sien …

Me concernant, un système qui ne marche plus porté à bout de bras par 3000 milliards de dette, pour fabriquer des crétins à l’école qui sont médaillés olympiques de l’orthographe et de la syntaxe, ou encore un hôpital où il y a plus d’administratifs que de soignants, avec pour corollaire l’obligation d’éviter les urgences qui deviennent vite un calvaire !  

Et ce ne sont que deux fonctions régaliennes …  :mellow:



#1585 Buckaroo

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Posté 14 août 2024 - 09:03

Et ce ne sont que deux fonctions régaliennes …  :mellow:

Non.



#1586 Alex chocolatines

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Posté 14 août 2024 - 09:27

Peut-être parce qu'en banlieue, les clubs ont un rôle éducatif et qu'ils ouvrent leurs portes et donnent la chance à tous..ce qui est loin d'être le cas ailleurs..

ça c'est du grand n'importe quoi. En zone rurale, point de banlieues et pourtant on trouve des gamins issus de familles en difficulté économique ou avec des situations compliquées, ils sont accueillis dans tous les clubs sans aucune discrimination. Enfin d'près ce que j'ai constaté dans les clubs où je suis passé. 



#1587 Vynce

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Posté 14 août 2024 - 11:22

Non si je peux me permettre tu comprends pas bien pour reprendre ton expression, c'est parce que depuis des décennies, on (tous les politiques) y coupe des moyens.



Tu pourrais me donner des chiffres de cette évolution depuis des décennies, par exemple en pourcentage du PIB. Je serais curieux de voir à quel point on coupe les moyens.

#1588 Alex chocolatines

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Posté 14 août 2024 - 11:33

C'était écrit que tout se passerait bien. Il y a pas de recette magique, quand tu mets un max de moyens humains et matériels, ça se passe forcément bien.

Quand tu fais l'impasse sur un truc en te disant "c'est bon ça va aller, c'est pas grave", tu te donnes toutes les chances pour que ça se passe mal, et ça on peut le transposer partout, le système de santé, l'éducation nationale, etc.

Sauf que là "on" a mis tous les moyens sur un seul évènement qui dure 15 jours, la meme rigueur sur tout le pays et 365/365, c'est pas pareil, moyens ou pas.


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#1589 l'exil

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Posté 14 août 2024 - 11:40

C'est bien, on sort enfin doucement de l'esprit JO, qui nous a pourri la vie pendant presque 3 semaines, à coup de bonne ambiance et d'empathie. Ça avait trop duré !
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#1590 tekilapaf

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Posté 14 août 2024 - 12:02

Je me disais aussi.

Le champion olympique de marteau j'étais sur de l avoir déjà vu quelque part.

https://www.stranger...ersonnage?id=13

😁😁😁




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