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La saison dernière, Pau n’avait jamais explosé dans les proportions de sa défaite de ce samedi, à Clermont (39-7). Son indiscipline agace et son banc inquiète, à huit jours de recevoir Bayonne sur une pelouse presque indigne du Top 14
La performance paloise de samedi, à Clermont (39-7), fut d’une telle vacuité que les Béarnais n’ont jamais été aussi bons qu’après le match. Malheureusement pour Pau, la puissance des mots de Sébastien Piqueronies fut inversement proportionnelle à celle de sa Section. 17 pénalités concédées, 30 minutes passées à jouer en infériorité, et un 29-0 en seconde période après avoir miraculeusement, ou presque, tourné à 10-7 à l’issue de la première.
Si Pau avait dû produire un concentré de contre-performances, il aurait probablement érigé ce déplacement inaugural à Clermont en référence. À titre de repère, la Section Paloise n’avait jamais concédé un tel écart de toute la saison dernière. De quoi cerner le delta entre ses ambitions de top 8 et la réalité de ce samedi.
« C’est une énorme tarte dans la gueule, assume et assène le manager. On ne pouvait pas plus mal démarrer. » Pau part de loin, et même du fond. « On va être lamentablement derniers. On va le prendre dans la gueule, en encaissant, en regardant le classement toute la semaine. »
Triple inférioritéLa Section ne méritait pas beaucoup mieux. En dépit d’une première période où elle a tout juste sauvé les apparences (10-7). Mais le mal était si profond, qu’il fut palpable dès le coup d’envoi. À l’image d’une deuxième ligne « new look » sans repères, et fautive sur trois des six pénalités concédées par la Section au cours des 18 premières minutes (deux pour Picquette et un carton pour Jolmès).
Robson juste avant la mi-temps, Attissogbe peu après l’heure de jeu : si l’on excepte l’essai du début de la seconde période découlant d’une nouvelle faute de Jolmès (17-7, 43e), les Palois ont plutôt bien géré leurs infériorités numériques. L’ennui, c’est qu’ils l’ont à chaque fois payé en revenant à 15. À la suite d’un deux contre un en bout de ligne bonifié par Tixeront pour prendre les devants (10-7, 36e), après une terrible erreur individuelle de Desperes pour prendre le large (24-7, 52e).
« Malgré ces cartons, on fait rentrer un banc massif : erreur de la 2e mi-temps sur toute la ligne. » À Pau et pour Piqueronies, la faillite fut générale. Choix du banc, titulaires, remplaçants : tous coupables. « On assume de partir de manière ridicule », constate le technicien. Comme la Section se doit un rebond, dans un contexte peu favorable. Et sur un terrain glissant, puisque l’état de sa pelouse est pour l’heure presque indigne de recevoir une rencontre de Top 14. Pau devrait pourtant la disputer dans la touffeur d’un stade amoché mais rempli, à l’occasion du choc face à Bayonne.
4/10 Delhommel, Zégueur, Crédoz, Robson, Decron, Laporte, Roudil
3/10 Papidze, Jolmes, Attissogbe, Picquette.