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Tournée d'été en Nouvelle Zélande 2025


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245 réponses à ce sujet

#181 xdderf63

xdderf63

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Posté 29 juin 2025 - 20:03

Par rapport à Oyonnax, on est comment ?


Pats a dit "il fallait bien que je pleure pour que les mordus relayent l'info qu'on n'a plus une tune. Comme ça les agents sont moins gourmands et la base des supporters nous soutient"
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#182 rugbyasm77

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Posté 30 juin 2025 - 07:23

Tixeront pourrait jouer au centre d'après sempéré.
Avez-vous des nouvelles de Cheikh Tiberghien et Gabin Villière, qui nont pu terminer lentraînement de mardi matin ?

Il y a des joueurs qui nont pas participé à la séance (Tom Spring, par exemple, N.DL.R.) parce quon gère des bobos physiques et il y a eu, pendant lentraînement, des alertes. Je ne peux pas en dire plus, on attend lavis médical.

Le flanker Killian Tixeront sest ensuite entraîné au centre. Est-il une option crédible ?

On la vécu la semaine dernière à Twickenham. Ça fait partie des options. On lavait aussi vu avec Oscar Jegou pendant le Tournoi des 6 Nations.

Comment préparer au mieux les joueurs à cette tournée ?

On est attentif au changement de climat et au décalage horaire. Il faut prévenir les risques que ça suscite. Nous sommes en fin de saison et les joueurs viennent denchaîner dix mois de compétition. On a donc adapté nos semaines dentraînement à toutes ces données-là.

Lire aussi : "C'est la fin d'une longue saison, mais..." : au cur de la prépa des Bleus pour défier les Blacks
Nombreux sont ceux qui vous promettent lenfer, au cours de cette tournée. Est-ce un surplus de motivation, pour vous ?

On sait où met les pieds. On est conscient de défier les All Blacks chez eux et cest pour nous tous un moment important. Quoi quil en soit, on na pas besoin de la façon dont eux nous perçoivent pour se motiver.

Y a-t-il une vigilance accrue, après la tournée en Argentine ?

A la suite de Mendoza, on a adapté notre cadre de performance. Depuis, on a tellement lhabitude de vivre avec quon est dans une forme de continuité. Laccompagnement des policiers du Raid, par exemple, était déjà présent pendant le Tournoi des 6 Nations.

Profitez-vous du périple pour faire quelques activités, hors rugby ?

On est allé sur une île (Waiheke Island) visiter un domaine viticole. Cétait intéressant parce que le retentissement français y était important. On a en quelque sorte trouvé un morceau de France au bout du monde. Cest important de simmiscer dans cette culture. Chaque opportunité de pouvoir goûter aux murs locales est intéressante.

Lire aussi : Tiberghien à larrière, Guillard enchaîne en 8 La compo probable du XV de France
Scott Robertson, lentraîneur des All Blacks, disait que la finale de Super Rugby, disputée sur un rythme assez lent, ne serait pas le créneau utilisé par les All Blacks. A quoi vous attendez-vous samedi, à Dunedin ?

On sattend à un rugby très rapide, avec beaucoup dintensité. Cest dailleurs ce quon a vécu lors de la tournée dautomne. En finale de Super Rugby, ils ont pratiqué un rugby plus européen mais très performant. Cets la force néo-zélandaise : ils sont capable de jouer dans tous les tempos. On a mis beaucoup dintensité dans lentraînement pour préparer les joueurs à ce niveau-là. On a un gros enjeu sur le niveau physique. Les entraînements très engagés sont une option importante, en ce sens.

Que pouvez-vous nous dire au sujet de Mickaël Guillard, récemment repositionné en numéro 8 ?

On la découvert en Argentine lannée dernière. Il sy est révélé. On a vu ce quil a fait au poste de numéro 5 pendant le Tournoi mais sa polyvalence est incroyable, cest vrai. Il nous emmène un rendement très intéressant. Ce fut dailleurs le cas à Twickenham, la semaine dernière. Cest un numéro 8 de formation et se déplace beaucoup, malgré sa densité physique.

#183 julien

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Posté 30 juin 2025 - 08:50

Villière, Tiberghien out

Spring incertain

 

En 2 entraînements...

 

Tournée inutile pour France C



#184 exilé-sud-ouest

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Posté 30 juin 2025 - 08:58

Villière, Tiberghien out

Spring incertain

 

En 2 entraînements...

 

Tournée inutile pour France C

Juju cela ne sert à rien de ressasser et tu es suffisant connaisseur du rugby pour savoir le but de cette tournée. 

Les fédés du Sud ont un cruel besoin d'argent et de ces tournées qui sont une manne financière non négligeable pour leur équilibre. On va chez eux en été, ils viennent chez nous en automne next...

Sinon le risque est de voir le rugby "mondial" disparaitre et se limiter aux participants du tournoi des 6 nations (+ la Géorgie)



#185 kennaugh

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Posté 30 juin 2025 - 09:00

 il faut que Tix ou Jauneau obtiennent des sélections à l'automne mais la concurrence de Ubb et Toulouse sera forte... avec Cros Jelonch Roumat Bochaton Gazotti  Lucu Dupont)

Pour Tixeront le plus gros concurrent est presque Jegou



#186 Néophyte

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Posté 30 juin 2025 - 10:16

Juju cela ne sert à rien de ressasser et tu es suffisant connaisseur du rugby pour savoir le but de cette tournée. 

Les fédés du Sud ont un cruel besoin d'argent et de ces tournées qui sont une manne financière non négligeable pour leur équilibre. On va chez eux en été, ils viennent chez nous en automne next...

Sinon le risque est de voir le rugby "mondial" disparaitre et se limiter aux participants du tournoi des 6 nations (+ la Géorgie)

 

Et on se fait assez chier comme ça avec le rugby de clubs... 



#187 Alex chocolatines

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Posté 30 juin 2025 - 13:42

Juju cela ne sert à rien de ressasser et tu es suffisant connaisseur du rugby pour savoir le but de cette tournée. 

Les fédés du Sud ont un cruel besoin d'argent et de ces tournées qui sont une manne financière non négligeable pour leur équilibre. On va chez eux en été, ils viennent chez nous en automne next...

Sinon le risque est de voir le rugby "mondial" disparaitre et se limiter aux participants du tournoi des 6 nations (+ la Géorgie)

Passé l'attrait du pognon pour les fédés, faut aussi voir que c'est l'occase de tester des jeunes, de leur offrir une expérience extraordinaire sur des terres légendaires, le graal d'un jeune rugbyman.

Ce qui compte quand même c'est de donner du temps à des mecs qui ne seraient pas en surchauffe à moitié cramés. Ceux qui ont cumulés Top 14, phases finales, CC, 6N doivent etre ménagés.


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#188 el landeno

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Posté 30 juin 2025 - 21:12

« Il ne faut pas subir le haka, il faut le vivre » : William Servat a tant à transmettre à la nouvelle génération des Bleus
Vainqueur des All Blacks à Dunedin en 2009 (22-27), l'ex-talonneur William Servat se souvient de cette aventure incroyable au bout du monde, terreau du Grand Chelem 2010 et de la Coupe du monde 2011. Aujourd'hui entraîneur adjoint du Quinze de France, il tente de transmettre son expérience à la jeune génération présente pour la tournée d'été en Nouvelle-Zélande.

 

Il faut avoir confiance dans la qualité de ses chaussures pour choisir la Nouvelle-Zélande comme point de départ d'une aventure. Quand William Servat (47 ans) a déboulé sur le wharf d'Auckland, sneakers rouges flambant neuves et semelles compensées, on a immédiatement pigé où l'ex-talonneur des Bleus allait nous embarquer. Lui, l'extrasensible, qui vous fera vous lever au milieu d'un bar pour mimer une défense sur Cheslin Kolbe devant le personnel amusé ; qui utilisera son portable, le vôtre et le bouchon d'une eau pétillante pour simuler la circulation d'un joueur entre deux rucks, revient toujours au même point : les hommes et leurs liens, ce qui se crée quand on est si loin.

 
 

Au bout des docks de celle que l'on appelle aussi « la Ville des voiles », la Skytower le toise dans son dos. Il fixe au loin Takapuna, banlieue cosy de la grande ville, de l'autre côté du pont et d'un bras de mer renvoyant le gris du ciel de ce dimanche matin. Il s'agissait de la première ville-étape de la Coupe du monde 2011. Là où tout avait démarré.

On lui demande à quoi il pense en premier quand il remet les pieds en Nouvelle-Zélande : « Au regard des Blacks en finale. » À quel moment exactement ? « À la fin. On avait perdu. On n'était pas champions du monde, mais c'est eux qui regardaient par terre. On pouvait être fiers. On avait gagné le respect. » Une défaite à valeur de victoire ? Pas tout à fait quand même, mais une histoire d'hommes et de promesses à lui filer la même chair de poule à tous les coups, même quatorze ans plus tard.

« Tout ce que l'on a construit en 2009, on l'a retrouvé après. Le groupe a vécu quelque chose de fort. Ce n'était pas juste une tournée. C'était une répétition et elle allait nous porter »

William Servat, blessé avant la tournée 2009 en Nouvelle-Zélande

 
 
 

Les racines de cette épopée, triste et fantastique, avaient pris, selon lui, deux ans plus tôt. C'était en 2009, déjà dans ce coin-là du monde, mais beaucoup plus au sud. Cet été-là, l'équipe de France était venue gagner à Dunedin contre toute attente (22-27), y compris la leur. Un exploit majuscule dans un stade qu'on appelait alors « The House of Pain », et pas en hommage à un groupe de musique.

 
 
 

« C'était ma première fois en Nouvelle-Zélande, dans ce pays mythique du rugby, pour affronter ce qui était peut-être la plus belle équipe de tous les temps », se souvient-il, contemplatif à rebours. « Je m'étais blessé juste avant, en demi-finales contre Clermont, à la 77e minute. Je finis le match avec une entorse au genou. Sur le moment, je ne sais pas trop ce que j'ai, je sens juste que ce n'est pas net. On part à Paris, je fais un examen, et là on me dit que j'ai une petite fissure à la capsule. Moi, je voulais absolument partir. Honnêtement, j'étais très déçu de perdre avec le Stade, mais je voulais vivre cette tournée. On est tous issus de petits clubs. Moi, je viens de Mazères (Haute-Garonne). Si j'avais dû dire à mes copains ou à mes dirigeants de l'époque que j'avais refusé une sélection pour aller jouer contre les Blacks, je ne sais pas s'ils m'auraient compris. Franchement, ils m'auraient dit : ''Mais t'es pas parti parce que t'avais un peu mal au genou ? T'as pas voulu y aller ?'' Je me souviens que Nicolas Mas avait été champion de France avec Perpignan cette année-là. Le lendemain, il était dans l'avion. »

La « Bûche » se souvient de tout : des odeurs, des couleurs, de l'atmosphère, de cette ville où il n'y a rien, et presque personne, où le rugby est un culte. « Quand tu débarques, tu as l'aéroport, la ville, et partout des terrains et des prés. Tu te rends compte de la dureté des gens de là-bas. Ils vont courir sous la flotte, dans la boue, ils bossent dur. C'est difficile physiquement, mentalement. Et nous, on est arrivés là-dedans. "House of Pain", cela vient aussi de là. Tout était contre nous, on baignait dans une forme d'hostilité incroyable. Ce sentiment, le fait de l'avoir vécu, c'est une expérience inoubliable qui te fait grandir pour l'avenir. »

Un tour d'honneur effectué sous les sifflets et les jets de canettes et de bouteilles terminera de planter le décor. Les Tricolores ne le savaient pas encore, mais cette tournée allait leur forger une confiance et une armure pour plus tard. « Tout ce que l'on a construit en 2009, on l'a retrouvé après. Le groupe a vécu quelque chose de fort. Ce n'était pas juste une tournée. C'était une répétition et elle allait nous porter. » Toute la campagne du Tournoi 2010, jusqu'au Grand Chelem, puis lors de la Coupe du monde. « En 2011, quand on va au bout, il y a une colonne vertébrale dans cette équipe qui est née là-bas, dit-il. Une culture du collectif, de l'engagement. »

« Notre sport, à la base, n'est pas un métier. C'en est devenu un, bien sûr, mais à la base, c'est une passion, un engagement »

William Servat

 
 
 

Des saisons plus loin, le voilà entraîneur du Quinze de France, adjoint de Fabien Galthié, à la tête d'une bande de gamins encadrée par ceux qui ont daigné décaler le début de leurs vacances. Gaël Fickou, le quasi-centenaire, Romain Taofifénua ou Rabah Slimani. Pour le reste de la troupe, on compte presque leurs sélections sur les doigts d'une main, voire deux.

Il s'agit bien sûr de bosser, de parler rugby, d'arriver prêt, mais aussi de se fabriquer des souvenirs, et vite _ comme lors de cette première sortie sur l'île de Waiheke après 45 minutes de ferry. « J'ai commencé à raconter des anecdotes rigolotes. Je voulais dédramatiser, juste leur dire que l'on peut être très sérieux, très professionnels, mais aussi se voir, se parler. Notre sport, à la base, n'est pas un métier. C'en est devenu un, bien sûr, mais à la base, c'est une passion, un engagement. Et dans notre quotidien, dans notre rythme, on en oublie parfois ce qui est le plus important : prendre du plaisir. On en oublie d'être heureux. »

C'est ce qu'il essaie de transmettre, fort de son expérience. Notamment ici, en Nouvelle-Zélande, où il mesure le privilège, quand on est joueur de rugby, de disputer un match dans ce pays. « J'ai énormément de respect pour les All Blacks. J'adore cette équipe. Je la trouve inspirante. Et quand on parle de haka, cet honneur rendu à leurs ancêtres et à leurs origines, je trouve cela magnifique. J'aime les gens qui respectent leurs aînés, leur tradition. On a besoin de ça et, ici, dans cette culture, on retrouve ces valeurs essentielles au monde. »

Alors il parle de transmission à ses garçons, de privilège et de sourire, parce que face à cette nation-là, ces joueurs-là, devant la force de leur folklore, on peut rapidement se sentir intimidé. « Le haka, c'est une horde face à vous. C'est une source de motivation pour eux, et c'est aussi la plus belle qui soit pour nous. En revanche, il ne faut pas subir le haka. Il faut le vivre. Et le vivre avec le sourire. Parce que nous sommes des gens chanceux de connaître ça. »

La conversation s'étire. Elle pourrait durer jusqu'à la nuit. On lui remémore le haka de la finale de 2011, quand les Bleus, vêtus de blanc, avaient défié Richie McCaw et sa bande, dessinant une flèche s'avançant vers eux en se tenant par la main. Sur la photo qu'on lui présente de ce moment, tous les All Blacks sont à genoux, préambule à leur danse guerrière. Les Français font face, regard dur, noir, signe de défi et de leur concentration extrême. Un seul parmi eux sourit. Petit rictus gourmand devant le spectacle auquel il assiste, pensant à ce qui l'attend. William Servat contemple l'image. Les yeux s'embuent un petit peu. La chair de poule, tout de suite.

 
 

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#189 julien

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Posté 01 juillet 2025 - 10:45

7 joueurs en renfort attendus demain en fin de journée en NZ (et aptes pour le 2e test) : Barré, Brennan, Vergnes-Taillefer, Bochaton, Depoortere, Barassi et Domon (qui remplace Tiberghien)



#190 RCV06

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Posté 01 juillet 2025 - 15:11

XV de France - "De la connerie totale" : Justin Marshall fustige l’équipe remaniée des Bleus

 

Il est gentil lui, les NZ qui viennent jouer en top 14 ont un mal fout a s y adapter ils trouvent que c'est long et dur, et l autre con de Marshall s'offusque qu on envoie pas nos meilleurs joueurs finir de se péter de partout parce que ça va moins remplir ses caisses.

 

Rugby pro c'est de la merde !


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#191 Bon Chasseur

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Posté 01 juillet 2025 - 18:06

Chacun voit le pb de son propre pdv. Les NZ vont pester car ils n'ont pas goûté à une seule minute de Rugby intl de l'année et les Test matches de Juin/Juill sont l'ouverture de la saison des All Blacks à la maison pour eux. Ils se sentent vexés car les Bleus sont une équipe de dvt, en fait.

 

Mais côté fr, le 6N est passé et les Tests d'été qui arrivent après les saisons domestiques sont vraiment plus un petit jeu sympa à trouver de nouveaux talents car tout le monde (important) se repose.

 

En vrai c'est un peu comme si les All Blacks c'est ton pote à l'enfance qui débarque super excité avec le nouveau jeu de Playstation chez toi mais que c'est 14h et que tes parents font la sieste: c'est pas l'moment.



#192 el landeno

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Posté 02 juillet 2025 - 05:56

Arbitres chauvins, 14 juillet et homme des cavernes : quand les Bleus se testent en Nouvelle-Zélande
Le quinze de France va disputer le premier de ses trois test-matches en Nouvelle-Zélande, samedi. Depuis les années 1960, les tournées des Bleus de l'autre côté du globe ont marqué l'histoire du rugby. Retour sur quelques moments mythiques.

 

De 1961 à 1994, l'équipe de France a disputé six tournées en Nouvelle­Zélande, c'est-à-dire une série de ­test-matches entrecoupée de rencontres face à des provinces et des sélections à travers tout le pays, pendant presque deux mois. De quoi se fabriquer des souvenirs.

 
 

À partir de 1999, il ne fut plus question que de disputer des tests, parfois un seul, quelques fois trois, comme ce sera le cas cet été. Principalement pour des raisons économiques et financières, à savoir limiter les déplacements et remplir les stades lors des matches officiels.

1961

« Les grandes équipes ne meurent jamais »

Revenu dans sa bonne ville de Pau, le capitaine du quinze de France François Moncla a juré qu'on ne l'y reprendrait plus. Quelques années plus tard, il n'avait toujours pas décoléré. « Nous sommes partis là-bas la fleur au fusil, nous avouait-il, en 2017Notre cinq de devant n'était pas assez solide. J'aurais dû me mêler de la sélection afin de densifier notre pack. Qui plus est, certains joueurs, qui se prenaient pour des stars, n'ont pas respecté les règles de vie et ont fait ce qu'ils voulaient. Sans parler de nos dirigeants ! Ils se sont mal tenus, ne parlaient pas un mot d'anglais et passaient leur temps à boire du vin rouge en jouant aux cartes. »

Après s'être couvert de gloire en Afrique du Sud trois ans plus tôt, le quinze de France s'est fourvoyé en Nouvelle-Zélande sous son capitanat, pourtant réputé pour son intransigeance. Du 8 juillet au 19 août, les Tricolores ont disputé treize rencontres, dont trois test-matches. Avec trois défaites dans la besace. Si la première (13-6), à Auckland, pouvait souffrir quelque contestation, la deuxième (5-3) aurait dû être annulée, une violente tempête ravageant Wellington. Quant à la troisième... Les Tricolores, lessivés, ne pensaient qu'à rentrer chez eux.

 
 
 

Ce 19 août 1961, à Christchurch, le quinze de France a été emporté (32-3) cinq essais à un. Seul André Boniface tira son épingle du jeu. Abattu, François Moncla était réconforté à l'issue du banquet d'après-match par son homologue, le pilier Wilson Whineray, en présence de Denis Lalanne, envoyé spécial de L'Équipe, qui rapportait ses propos : « N'ayez crainte, mon ami, les grandes équipes ne meurent jamais. » Il faudra néanmoins attendre 1973 pour qu'une équipe de France parvienne à vaincre les All Blacks.

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Ballon collé au torse, Kel Tremain inscrit le seul essai néo-zélandais lors de la victoire des Blacks contre les Bleus (5-3), le 5 août 1961 à Wellington. (DR/Collection L'Équipe)

1968

Plus heureux que frustrés

 

« Le Grand Chelem ? Oui, c'était bien pour le rugby français, mais nous n'en avons pas gardé un souvenir ému, confesse Walter Spanghero, cinquante ans après. En revanche, en Nouvelle-Zélande, qu'est-ce qu'on s'est régalé ! On a joué comme on voulait, comme on aimait. Ça reste une superbe aventure humaine, même si on n'a pas remporté un seul test. »

Son coéquipier narbonnais Jo Maso ne dira pas le contraire. « Nous étions libres, loin de tout, sans pression. Les dirigeants qui nous accompagnaient ont adhéré à notre approche du jeu », se souvient le flamboyant trois-quarts centre, avant d'ajouter : « De toute façon, ils n'avaient pas le choix : c'est nous qui composions l'équipe... »

L'ailier Jean-Marie Bonal, professeur d'éducation physique, s'occupait de la préparation athlétique et le quinze de France est monté en gamme au fur et à mesure des confrontations. Douze rencontres, dont trois test-matches étaient au programme.

Le premier a été remporté par les All Blacks dans la gadoue de Christchurch (12-9), l'arbitre néo-zélandais leur accordant généreusement un essai entaché d'un hors-jeu manifeste. Le deuxième, à Wellington, a été traversé par quelques bagarres entre avants et une courte défaite à l'arrivée (9-3), Pierre Villepreux réussissant un but de pénalité de 60 mètres, vent dans le dos.

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Pierre Villepreux est à l'affût : Jean-Pierre Lux s'apprête à lui transmettre le ballon au cours du troisième match des Bleus en Nouvelle-Zélande à l'été 1968. (Miroir Sprint)

Lors du troisième, à l'Eden Park, les Tricolores ont déployé tout leur génie offensif, inscrivant trois essais et s'en voyant refuser deux, parfaitement valables (19-12). Sans parler des pénalités généreusement accordées par l'arbitre néo-zélandais à ses compatriotes.

« La France a perdu ce test, mais elle a gagné les coeurs », titra un quotidien d'Auckland. Ce jour-là, quatre trois-quarts centres avaient été titularisés ensemble : Jo Maso à l'ouverture, Jean Trillo et Claude Dourthe au centre, Jean-Pierre Lux à l'aile. Leur performance resta pendant 30 ans la référence du French flair en Nouvelle-Zélande.

1979

Bastille Day à l'Eden Park

« Après avoir vu ça, je peux mourir. » Roger Couderc avait des sanglots dans la voix. À ses côtés, Pierre Albaladejo l'exhortait en souriant à repousser encore un peu son départ. Dans le soleil finissant de l'hiver austral, au milieu des mouettes désorientées et d'un public néo-zélandais abasourdi, les deux commentateurs, duo vedette de la télévision française, nous firent vivre en direct l'un des plus beaux exploits du quinze de France : une victoire, enfin, sur les All Blacks, chez eux, sur leurs terres.

Ce succès retentissant était parti sur de mauvaises bases, la France s'inclinant lors du premier test (23-9), non sans avoir inscrit à la dernière minute un essai d'anthologie signé Patrick Mesny. Mais c'était trop court. Le capitaine Jean-Pierre Rives ne décolérait pas et remobilisa ses partenaires par des footings effrénés.

Le matin du second test, le troisième-ligne agenais Christian Béguerie dut déclarer forfait, blessé à une main, et fut remplacé par le deuxième-ligne narbonnais Patrick Salas, qui n'avait jamais évolué à ce poste et revenait à l'hôtel au petit matin après avoir fait la fête.

La suite ? Un festival de passes et une victoire éblouissante (19-24) scellée par le sauvetage du frêle mais supersonique ailier Frédéric Costes, venu de l'aile opposée pour dégager loin dans les tribunes le ballon qui, roulant dans l'en-but, était promis aux mains néo-zélandaises. C'était un 14 juillet. « Bastille Day » mirent à la une les quotidiens kiwis.

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L'ailier Black Graham Mourie tente d'agripper le maillot de Jean-Pierre Rives, ballon en main. (DR)

1994

Dans l'histoire par la grande porte

Sur le chemin de la Nouvelle-Zélande, le quinze de France du capitaine Saint-André s'était incliné (18-16) au Canada, et Philippe Sella avait même écopé d'un carton rouge. C'était sans compter sur la pugnacité de Pierre Berbizier. L'ancien demi de mêlée et capitaine tricolore n'était jamais parvenu, entre 1984 et 1987, à l'emporter en Nouvelle-Zélande.

Devenu entraîneur national, il avait mûri son plan et soumit ses joueurs à un régime athlétique digne d'une préparation olympique, leur infligea des entraînements axés sur la défense, et resserra le pack autour d'une conquête féroce. « Le reste, ils savent faire », dit-il. Effectivement, il n'avait pas besoin d'expliquer le rugby à de purs talents comme Guy Accoceberry, Christophe Deylaud, Philippe Sella, Thierry Lacroix, Émile Ntamack, Philippe Saint-André et Jean-Luc Sadourny.

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Abdelatif Benazzi (au premier plan), Jean-Luc Sadourny (au-dessus), Philippe Sella (avec le ballon), Thierry Lacroix et les Bleus célèbrent leur succès contre les Blacks à Christchurch (8-22), le 26 juin 1994. (D. Clément/L'Équipe)

En mode commando, ce quinze de France s'imposa à Christchurch (8-22). Ce jour-là, l'addition aurait dû être encore plus salée. Quand survint l'heure du second test, les All Blacks du talonneur Sean Fitzpatrick étaient motivés comme jamais, à tel point que le capitaine néo-zélandais broya la main de Philippe Saint-André lors du toss d'avant-match.

Ils furent à deux doigts de parvenir à leurs fins et menaient au score à une minute du coup de sifflet final. Mais sur l'ultime contre-attaque initiée par le capitaine tricolore, tous ses coéquipiers déployèrent une offensive comme jamais les Néo-Zélandais n'en avaient vu, Guy Accoceberry offrant à Jean-Luc Sadourny l'essai de la victoire (20-23), « l'essai du bout du monde », titra L'Équipe. Jamais quinze de France n'avait battu les All Blacks chez eux en série de tests. Cet exploit n'a toujours pas été réédité.

2007

Et Chabal devint une légende

Personne dans le milieu du rugby n'avait jusqu'alors mesuré l'impact des réseaux sociaux avant que le plaquage dévastateur de Sébastien Chabal sur Chris Masoe ne devienne viral, partagé un million de fois par des internautes. S'ajouta à ce « tampon » spectaculaire la mâchoire brisée de l'infortuné deuxième-ligne All Black Ali Williams voulant arrêter une charge rectiligne du barbu évoluant alors à Sale.

Ces deux micro-événements survenus lors d'un voyage du quinze de France en Nouvelle-Zélande à quelques mois de la Coupe du monde eurent tôt fait de prendre du relief et cette soudaine notoriété d'un Sébastien Chabal caricaturé comme une brute hirsute fut si puissante que l'entraîneur tricolore Bernard Laporte, sollicité par TF1 qui préparait un documentaire les Yeux dans les Bleus version ovale, accepta de prendre dans le groupe France pour le Mondial à domicile ce troisième-ligne aile au détriment de Pascal Papé, sacrifié sur l'autel de l'audimat.

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Le fameux plaquage de Sébastien Chabal sur Chris Masoe. (B. Papon/L'Équipe)

Composé de bric (rappel de quelques anciens : Thomas Castaignède, Christian Califano, Olivier Magne) et de broc (sélection inespérée pour les néophytes Grégory Le Corvec, Arnaud Mignardi, Nicolas Durand, Olivier Sourgens, Olivier Olibeau, Lionel Mazars, etc.) en l'absence des demi-finalistes du Top 14 par la faute d'un calendrier surchargé, ce quinze de France subit deux déroutes (42-11, puis 61-10) qui en disent long sur l'impéritie dans laquelle la FFR l'avait plongé. Mais la « naissance » sur Internet de « Caveman » («l'homme des cavernes ») effaça vite des tablettes ces humiliations.

2009

Heymans électrise Dunedin

Sans remonter à 1985 et le sabotage du Rainbow Warrior en baie d'Auckland, la fausse agression de Mathieu Bastareaud à Wellington prit, en juin 2009, une grosse part de la rubrique « faits divers », le Premier ministre de l'époque, François Fillon, présentant les excuses de la France une fois le mensonge du trois-quarts centre tricolore éventé. « J'ai fait une connerie de jeunesse », avouera-t-il en 2013 dans L'Équipe, avant d'être nommé quelque temps plus tard capitaine du quinze de France.

On n'oubliera pas que le 13 juin 2009 à Dunedin, avant de rejoindre Wellington pour le second test, la France s'était imposée face aux All Blacks (22-27) sous le capitanat de Thierry Dusautoir - légende en terre kiwi -, succès marqué par l'exploit personnel de Cédric Heymans sur son aile gauche, mystifiant quatre défenseurs par une série de crochets sidérants en pleine course. Vexée que les Tricolores effectuent un tour d'honneur à l'issue de ce succès, une partie du public avait jeté des bouteilles sur leur passage. Autres temps, autres moeurs.

 
 


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Posté 02 juillet 2025 - 21:48

« Les All Blacks ne peuvent pas être désacralisés » : le centre des Bleus Émilien Gailleton admiratif du rugby néo-zélandais
Décidé à devenir plus créateur dans le jeu, le centre palois fait partie des rares à avoir déjà battu la Nouvelle-Zélande - le 16 novembre 2024, au Stade de France, 30-29 - et ressenti les radiations d'un haka pas comme les autres.

 
 

Même avec les yeux pas tout à fait en face des trous en raison d'un recalage horaire qui demande du temps, impossible de ne pas remarquer, lundi dernier pendant un entraînement sans retenue aucune, la présence super énergique d'Émilien Gailleton, au centre, à l'aile, au sol, en l'air, partout.

 
 

Le lendemain, malgré notre contrôleur qualité sommeil criant toujours à l'assassin, impossible à nouveau de ne pas trouver singulier ce jeune homme de 21 ans au discours si réfléchi. Posé dans un canapé rouge à la Drucker et à l'étage d'un hôtel Art déco du centre-ville d'Auckland, le Palois revenait d'une séance de cinoche (né en Angleterre d'une mère anglaise, il est parfaitement anglophone) consacré au dernier volet de la saga des « 28 » (28 ans après). Une façon de prendre du plaisir en se faisant peur tout à fait raccord avec l'idée qu'on se fait de cette tournée de trois tests en Nouvelle-Zélande.

Le mythe Blacks : Beauden, Conrad et les autres

Le quinze de France a battu la Nouvelle-Zélande les trois dernières fois, les U20 ont tordu les Baby Blacks en 2023 (35-14), et encore en 2024 (55-31). Pour la génération Gailleton, le mythe des All Blacks garde-t-il le même pouvoir de fascination ? « Les All Blacks, ça reste quand même incroyable. J'ai grandi avec cette période de 2011 à 2019 où ils ont roulé sur tout le monde, où ils étaient presque imbattables. J'ai admiré l'équipe de 2015, peut-être l'une des meilleures équipes de tous les temps. Les All Blacks, ça m'inspire toujours un sentiment de puissance, de force. Ils ont ce body language qui donne l'impression qu'ils ne doutent jamais. Ils ne vont jamais montrer la moindre faiblesse. Toi t'es en face, tu les regardes et tu te dis : ''Merde, est-ce qu'ils sont quand même dans le dur ou pas ?'' Après avoir enchaîné 2-3 séquences de jeu longues, t'es cuit mais est-ce qu'en face ils sont cuits aussi ? Voilà, ils te font réfléchir. Pour moi, les All Blacks ne peuvent pas être désacralisés. »

En 2015, le jeune Gailleton avait 11 ans et il se pâmait devant Beauden Barrett (remplaçant lors de la finale de la Coupe du monde) qu'il a croisé en novembre au stade de France et qu'il recroisera à un moment ou à un autre cet été. « Je l'adorais. Il était super rapide, super-agile, toujours dans les bons timings. Après, Sonny Bill Williams m'impressionnait aussi : sa puissance dans les duels, ses offloads... Dans cette équipe, il y avait aussi Conrad Smith. Ce n'est pas le nom qui vient en premier mais quand tu regardes de près cette équipe, il était essentiel par sa science du placement et de l'anticipation. Je l'ai croisé quand il est revenu plusieurs fois à Pau (Smith a joué à la Section entre 2015 et 2018) et il m'a scotché parce qu'il connaissait toute ma vie. Il savait que ma mère était anglaise alors que j'avais fait deux mois de Top 14. Il était en train de me débriefer mon match, c'était fou. Je me suis rendu compte que j'avais un profil de jeu similaire au sien : pas le plus costaud de la ligne de trois-quarts mais beaucoup de répétitions de tâches, beaucoup d'activité avec ou sans ballon. Il avait donné à notre entraîneur à Pau Geoffrey Lanne-Petit des exos où justement il fallait bouger en fonction du défenseur, savoir où le ballon allait arriver pour avoir un temps d'avance. C'est quelqu'un qui m'inspire. J'ai aussi eu la chance de jouer avec Sam Whitelock pendant un an. Premier arrivé, dernier parti, toujours prêt à faire du rab alors qu'il avait 35-36 ans ; on touche du doigt cette mentalité dans le travail pour tendre vers le très haut niveau. »

 
Le programme des Bleus en Nouvelle-Zélande
Test-match 1 : Nouvelle-Zélande - France (à Dunedin, samedi 5 juillet, 9 h 05)
Test-match 2 : Nouvelle-Zélande - France (à Wellington, samedi 12 juillet, 9 h 05)
Test-match 3 : Nouvelle-Zélande - France (à Hamilton, samedi 19 juillet, 9 h 05)
 
 
La chaleur du haka de novembre

Le 16 novembre dernier, à 21 heures et des brouettes, Gailleton a ressenti physiquement le haka. C'était son premier et il restera inoubliable. « C'est une des meilleures émotions que j'ai pu vivre dans le rugby. Après-coup, j'ai entendu dire que c'était un des plus beaux hakas grâce à la scénographie avec ce jeu de lumières, le respect du public... Comment décrire ce que je ressentais ? J'avais le corps plein de frissons, une sensation de chaleur en moi, le coeur qui bat à 10 000 et pourtant une impression de légèreté. J'ai même envie de dire que j'avais cette ''chance'' d'être remplaçant le jour de ce premier haka. Je n'avais pas à basculer tout de suite sur mes premières tâches, je pouvais vraiment profiter du moment, me laisser monter assez haut parce que j'avais le temps de redescendre après. C'est incroyable à quel point ce moment m'avait donné un coup d'énergie. En fait, t'es un peu hors de ton corps. »

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Emilien Gailleton espère profiter de cette tournée pour s'installer durablement chez les Bleus. (A. Mounic/L'Équipe)

Pas étonnant que mardi dernier, il se soit désigné volontaire pour rejoindre Baptiste Erdocio et Tom Spring, tous torse nu, au milieu d'un rituel chanté maori donné en guise de bienvenue à la délégation française. « Je me suis dit : ''Allez, feu !'' parce que je ne vais peut-être jamais revivre ce genre de moment. C'était un honneur, un privilège. Leurs chants, hommes et femmes en canon, c'était magnifique. Et puis le message véhiculé, de vivre pleinement la vie avec des choses simples, sans avoir besoin de toujours plus, en se recentrant sur la mère nature, l'était tout autant. Ça remet un peu les pieds sur terre. » Après la tournée, sa compagne Clémentine, joueuse de Blagnac, le rejoindra ici-bas pour passer deux semaines de vacances au pays des All Blacks. 

En novembre, après les soubresauts intimes du haka, Gailleton avait aussi joué vingt minutes, succédant à Yoram Moefana. « J'ai pu expérimenter cette force qu'ils ont, ce mental de guerrier. Mais aussi cette technique, ces lignes de course. Ils jouent super bien au rugby. On a revu récemment des parties de ce match et j'avais oublié le niveau d'intensité, un niveau qu'on ne retrouve pas souvent. On avait gagné de combien ? Deux points ? Un ? Voilà, un (30-29). C'est vrai que la France a gagné les trois dernières confrontations mais ç'a été au prix de trois énormes performances. Oui oui, on entend ce que disent les médias locaux de notre équipe pour la tournée, qu'elle est sous-dimensionnée pour les All Blacks, que c'est un manque de respect d'envoyer cette équipe. Ça donne encore plus envie de prouver qu'ils ont tort. »

Une tournée pour se grandir

La configuration de cette dernière tournée sans la plupart des cadres fait aujourd'hui que Gailleton, du haut de ses huit sélections, a été promu dans un nouveau rôle de leader, signe du poids qu'il a pris dans ce groupe. « J'ai peu de sélections mais certains font leur premier stage avec nous donc c'est une opportunité pour moi de pouvoir prendre un peu les devants, notamment sur la défense. »

Quand il a débarqué sur la scène internationale, juste avant la Coupe du monde 2023, clignotait sur sa carte de visite la mention « meilleur marqueur d'essais du Top 14 » (14 cette saison 2022-2023). Le temps a passé et c'est dorénavant son haut volume de courses, ses qualités de soutien dans les rucks - vertu devenue non négociable pour un trois-quarts - et de cisailleur en défense que loue le staff des Bleus. « C'est drôle, j'ai fait un entretien individuel avec Patrick Arlettaz (entraîneur de l'attaque) il y a quelques jours. On regardait mes stats et sur les cinq derniers matches, j'avais touché 12 ballons - ce qui est très-très peu - mais plaqué 84 fois.

Depuis deux-trois ans, j'ai progressé dans le un-contre-un défensif, je domine plus mes duels. La prochaine étape, c'est mon jeu d'attaque. Même si je suis beaucoup utilisé comme leurre en attaque, j'ai besoin de devenir plus créateur, d'être beaucoup plus intelligent dans mon déplacement offensif. J'ai aussi progressé sur mes sélections de courses. Avant, j'étais un peu un poulet sans tête (rire). De huit bornes par match en club, je suis passé à sept. Si je veux avoir une carrière longue, je suis obligé d'être plus intelligent là-dessus. »

Blessé à un genou pendant deux mois au printemps, Gailleton profite et fait profiter l'équipe de France de sa fraîcheur. « Cette blessure m'a permis de faire une présaison et de réaliser ensuite ma meilleure fin de Championnat depuis que je suis pro. J'ai réussi à trouver assez vite ma vitesse max et mon accélération max. Et même de la battre sur le dernier match de préparation en Angleterre (5,49 mètres par seconde). » Dans la hiérarchie à ce poste de 13, il n'est pas encore parvenu à s'imposer comme l'option prioritaire, devancé par Gaël Fickou, Nicolas Depoortere puis Pierre-Louis Barassi (tous présents pour cette tournée).

« Pendant le dernier Tournoi, je me voyais comme le remplaçant un peu parfait mais je n'ai joué que cinq minutes contre le pays de Galles, je ne suis pas rentré contre l'Angleterre et ensuite, Fabien (Galthié) a choisi le banc en 7-1. Les performances, surtout celle en Irlande (victoire 27-42), montrent qu'il avait bien raison. Quand Pierre-Louis a pris cette place pour le Tournoi, je ne l'ai pas super bien vécu parce que ça faisait longtemps qu'il n'était plus appelé. Mais il faut dire ce qui est : il fait une saison extraordinaire et mérite sa place. Je n'ai jamais réussi à prendre cette place de titulaire mais c'est à moi d'être plus créateur en attaque. Je réussis à finir les coups mais je dois créer plus de situations quand j'ai le ballon, chose que je savais faire chez les jeunes. »

 
 


#194 gregouarrrr

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Posté 02 juillet 2025 - 22:17

XV de France - "De la connerie totale" : Justin Marshall fustige l’équipe remaniée des Bleus

 

Il est gentil lui, les NZ qui viennent jouer en top 14 ont un mal fout a s y adapter ils trouvent que c'est long et dur, et l autre con de Marshall s'offusque qu on envoie pas nos meilleurs joueurs finir de se péter de partout parce que ça va moins remplir ses caisses.

 

Rugby pro c'est de la merde !

si les AB viennent faire la tournée en france avec une equipe remaniée, on serait content ?  je ne pense pas ...



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Posté 02 juillet 2025 - 22:42

Pour Tixeront le plus gros concurrent est presque Jegou

Bien sûr que Tixeron est en concurrence avec Jegou.
Si Jegou était dispo, à mon avis il serait à sa place.
Apres je pense que Galthié aime bien Tixeron, mais il lui préfèrera pour l'instant Jegou lorsque les 2 seront dispos.


Chacun voit le pb de son propre pdv. Les NZ vont pester car ils n'ont pas goûté à une seule minute de Rugby intl de l'année et les Test matches de Juin/Juill sont l'ouverture de la saison des All Blacks à la maison pour eux. Ils se sentent vexés car les Bleus sont une équipe de dvt, en fait.

 

Mais côté fr, le 6N est passé et les Tests d'été qui arrivent après les saisons domestiques sont vraiment plus un petit jeu sympa à trouver de nouveaux talents car tout le monde (important) se repose.

 

En vrai c'est un peu comme si les All Blacks c'est ton pote à l'enfance qui débarque super excité avec le nouveau jeu de Playstation chez toi mais que c'est 14h et que tes parents font la sieste: c'est pas l'moment.

A mon avis, la solution serait de supprimer les tournées d'été et de faire les tournées d'automne à tour de rôle soit dans l'hémisphère nord, soit dans la sud.
Car nos joueurs ont des saisons beaucoup plus longues que les NZ et ils ne pourront jamais etre en forme lors de ces tournées d'été.
Perso je comprends qu'ils ralent, le rugby XV est déja en perte de vitesse dans leur pays et c'est le moment populaire où ils sont sensés etre tous derriere les Blacks.
Sauf qu'on vient avec une équipe B. Perso, meme moi ça me fait chié que cette tournée est totalement dévalorisée et sans grand interet...






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