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[Bad Zé]

2 équipes très largement au dessus du lot dans ce championnat
 
L'UBB est trop légère en 1ère ligne ce qui est rédhibitoire pour gagner le Top 14
 
Nous on est  à des années lumières de ce duo.

C'est toujours bon de se poignarder le fion de bon matin.

[Vynce]

« On a tout donné » : cette fois, l'UBB était tout près mais a encore échoué en finale
À la hauteur de l'enjeu cette fois, l'UBB s'est donnée les moyens de croire à un premier Brennus, contre le Stade Toulousain (39-33 a.p.). Pour finalement rater de peu le doublé.

 



 


Ils n'étaient pas éparpillés dans leur malheur cette fois, ce n'était pas la désolation du Vélodrome de l'an dernier, ces Bordelais hagards d'avoir été corrigés par le même Toulouse (3-59), mais, au Stade de France, les Bordelais sont d'abord allés ruminer leur déception en ordre dispersé, dans l'en-but pour l'un, assis au pied des poteaux pour l'autre, en marchant vers le camp adverse les mains posées sur le crâne. Chacun avait besoin de digérer cette nouvelle déception dans son coin, peut-être parce que, cette fois, l'UBB s'était donnée des raisons d'y croire.
 



 


Il en avait fallu, de la foi, pour aller arracher les prolongations, quand, dans le temps réglementaire, les signaux négatifs clignotaient de toutes parts. Une discipline en berne (17 pénalités sur l'ensemble du match), un carton jaune par mi-temps (Petti, 31e puis Bochaton, 55e), une mêlée au supplice (quatre pénalités et deux bras cassés), une charnière soumise à une pression si intense qu'elle peinait à organiser le jeu, un atout offensif, Louis Bielle-Biarrey, remplacé à la pause car pas dans son assiette, des approximations sous les renvois qui coûtent des points... ça fait beaucoup, pour une finale, et c'est même trop, d'ordinaire.


lire aussi« On fait un beau second » : Yannick Bru déçu mais lucide après la défaite de l'UBB contre Toulouse en finale du Top 14


Et pourtant, les hommes de Yannick Bru ne se sont pas effondrés, au contraire, ils ont trouvé les ressources pour faire douter le champion en titre, d'un coup de reins de leur propre camp, pour l'essai de Petti (70e), et d'un but de pénalité qui a tranché la sirène (Lucu, 80e). Le même instinct de survie leur avait permis de rester dans le match, comme sur l'essai de Penaud (35e), servi au pied par un Lucu harcelé par la défense toulousaine. Mais même cela n'a pas suffi pour renverser Toulouse.


« On a tout donné. On est tombés les armes à la main »

Maxime Lucu

  
 
 



 


« Ils étaient prêts pour jouer 100 minutes, nous on a tenu 95, constatait le demi de mêlée bordelais dépité au coup de sifflet final. On fait une petite faute sur un ballon haut. » Et Toulouse s'en est repu, en grattant des ballons dans le camp bordelais par deux fois, à la retombée de jeux au pied où les replis défensifs n'avaient peut-être plus la même efficacité. Dans cette prolongation, l'UBB, elle, n'a jamais su exister. « Il y a de la frustration, reprenait, au micro de Canal +, le capitaine girondin, impeccable face aux perches (7 sur 7). Mais jouer des matches comme ça, c'est un plaisir. On échoue à six points... Ils sont venus les chercher. Félicitations à eux. On a tout donné. On est tombés les armes à la main. »


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C'est peut-être parce qu'ils ont eu le sentiment d'être à la hauteur de l'enjeu, cette fois, que les joueurs de Bordeaux ont vite trouvé le courage d'aller saluer leurs supporters dans le virage rempli de Girondins. Leur saison leur a prouvé qu'ils avaient digéré l'humiliation de l'an dernier à Marseille, ils ont même eu l'intelligence d'en faire une force constructive, et sont allés décrocher le premier titre de leur histoire en mai, cette Coupe des champions qui leur a permis, au passage, de dompter Toulouse en demies. Mais il faut croire qu'on ne peut pas battre le Stade quatre fois dans la même saison.


Dans la moiteur de Saint-Denis, les enfants des joueurs bordelais sont sans doute les seuls à avoir eu assez d'énergie pour s'amuser sur la pelouse pendant que les Toulousains, eux, trimballaient le Brennus devant les tribunes. « On s'est accroché et on a réussi à aller en prolongation. Après, la pièce n'est pas tombée de notre côté, regrettait Matthieu Jalibert. Ils ont été costauds dans les moments forts. Bravo à eux, même si ça fait chier de perdre comme ça. On peut sortir de ce match la tête haute parce qu'on a livré un gros combat. Je reste fier du groupe après la désillusion de l'année dernière. » Cette UBB a montré qu'elle avait le goût d'apprendre, même de ses échecs. Et elle mettra tout en oeuvre pour se remettre en situation de s'offrir un premier Brennus.
 

 



Ces deux chandelles qui ont fait basculer la prolongation en faveur de Toulouse
À trois minutes d'intervalle, et alors que le score était encore de 33-33, l'activité des Toulousains sous une chandelle de Maxime Lucu puis une autre de Thomas Ramos ont permis aux Toulousains de faire la différence.

 



 


Impossible de résumer une telle finale à trois seules minutes. Mais on pourrait discuter de tout, des stratégies, des choix, des hommes, on reviendrait toujours à la même conclusion : à 90'40'' au chrono du match, il y avait 33-33, et si Toulouse semblait la meilleure équipe sur le terrain, personne ne pouvait deviner de quel côté la pièce allait tomber. On était dans ce moment incroyablement étouffant où chaque geste peut faire basculer le destin, où le premier qui marque fait un grand pas vers le titre.
 



 


Et il se trouve que dans les 3'6'' qui ont suivi, sur deux chandelles quasi-identiques, une de Maxime Lucu et l'autre de Thomas Ramos, ce sont les Toulousains qui ont le mieux maîtrisé les détails, pour prendre l'avantage au score. En analysant, on va voir que c'est un peu une question de gestion de possession mais aussi et surtout de petits efforts, de mètres parcourus un peu plus vite, de mini-combats individuels gagnés par les uns et perdus par les autres. Qui font au final une grosse différence.


lire aussi« Quand je vois le boulot de nos avants... » : la démonstration du pack toulousain

Acte 1 : le repli décisif de Jelonch
À 90'40'', donc, Lucu tape une chandelle derrière un ruck, sous laquelle monte Damian Penaud. Elle va s'avérer parfaite, mais un joueur toulousain va l'empêcher de se transformer en coup gagnant : Anthony Jelonch.



 
(Canal +)
 



 



(1/3) Au moment où Lucu tape, Jelonch défend en premier rideau dans le grand côté. Mais il amorce immédiatement, et au sprint, une course de repli vers le point de chute du ballon.



 
(Canal +)



(2/3) Jelonch arrive « sur zone » en même temps que Penaud. Ce dernier gagne son duel en l'air avec Thomas Ramos et réussit à se mettre dans le sens du jeu en retombant. C'est une action offensive majeure, potentiellement un moment de bascule de la finale. Mais alors que Penaud est sur le point d'échapper à Ramos, Jelonch le plaque avec agressivité, l'empêchant d'avancer et d'aller au sol.



 
(Canal +)



(3/3) La lutte de Jelonch pour garder Penaud debout ralentit la transformation du jeu et permet à tous ses partenaires d'effectuer les vingt-cinq mètres de repli nécessaires pour reformer un rideau. Quand le ballon sort, sept secondes ont passé, et quatorze Toulousains sont debout en situation de défendre.


Le coup n'est plus aussi favorable qu'espéré pour l'UBB, qui va ensuite mal gérer cette possession avec un renversement rapide et deux passes au contact précipitées de Matthieu Jalibert puis Damian Penaud. Au bout, une situation arbitrale confuse. M. Brousset va d'abord siffler un en-avant de Ramos avant de se rendre compte de son erreur. « Le ballon est touché avec le pied, expliquera-t-il aux capitaines. Ensuite je coupe le jeu pour une entrée latérale (bordelaise dans un ruck), donc je rends la possession aux noirs. » Aux Toulousains, donc. Une chance est passée pour l'UBB.


lire aussiLes notes de Toulouse-UBB : Willis et Jelonch tout-puissants

 

Acte 2 : les Toulousains plus rapides que les Bordelais
93'35'' au chrono. On est toujours dans l'entrejeu et, comme Lucu plus tôt, Ramos choisit de taper une chandelle, un peu moins précise que celle du Bordelais mais quand même réussie.



 
(Canal +)



(1/4) Pita Ahki (21), Léo Banos (19) et Matthis Lebel (hors image) sprintent sous la chandelle, pendant que Nicolas Depoortere (13) et Lucu (9) entament leur repli. Près du précédent ruck, trois avants sont côte à côte, encore à l'arrêt : Jack Willis (7) pour Toulouse, Guido Petti et Bastien Vergnes-Taillefer (rectangle bleu) pour Bordeaux-Bègles.



 
(Canal +)



(2/4) Comparativement, le repli des Bordelais est moins intense que celui de Jelonch tout à l'heure. Depoortere (13) et Penaud (14) sont en train de se faire « doubler » par leurs vis-à-vis. Petti (4) et Vergnes-Taillefer ne vont pas directement vers Romain Buros, le futur réceptionneur. Pour l'instant, ils sont allés plus vite que Willis (7), mais l'Anglais se met en action.



 
(Canal +)



Quand Buros réceptionne le ballon, les trois « chasseurs » Toulousains - Ahki, Banos et Lebel - lui tombent directement dessus. Les premiers Bordelais (Lucu et Penaud) sont à au moins deux mètres. Vergnes-Taillefer (en haut à droite) et Depoortere (premier plan de dos) ne sont pas encore en position d'intervenir. Ahki (casqué) entame son action pour gratter.



 
(Canal +)



Arrivés les premiers, les Toulousains prennent la position préférentielle dans le ruck, celle qui permet d'intervenir sur le ballon et d'être plus bas que l'adversaire (le seul Penaud pour l'instant). S'il n'intervient pas encore, Willis, qui était 5 à 10 mètres derrière Petti et Vergnes-Taillefer quelques instants plus tôt, arrive en même temps autour du ruck. Même s'il ne jouera pas un rôle décisif dans la reconquête du ballon, ceci symbolise l'intensité supérieure des Toulousains sur cette action. À noter, enfin, que Banos est probablement à la faute puisqu'il pose une main au sol au cours de son contre-ruck. Mais M. Brosset est de l'autre côté du ruck et il voit Ahki poser, lui, les mains sur le ballon de manière juste.


En résumé, par leur activité sur ces deux coups de pied, les Toulousains ont étouffé un potentiel temps fort bordelais dans un premier temps, avant de transformer une situation moins favorable que celle de l'UBB (pas de récupération en l'air) en pénalité gagnante de Thomas Ramos. Les petits riens ont beaucoup fait dans le 24e bouclier de Brennus du Stade Toulousain.
 

 

Analyse très intéressante.

[julien]

C'est toujours bon de se poignarder le fion de bon matin.

 

Etre réaliste ne doit pas attendre forcément l'apéritif du midi sous le soleil.

[Very Good Eshvili]

2 équipes très largement au dessus du lot dans ce championnat

 

L'UBB est trop légère en 1ère ligne ce qui est rédhibitoire pour gagner le Top 14

 

Nous on est  à des années lumières de ce duo.

comme toutes les équipes européennes 

[gregouarrrr]

gagner sans mauvaka, Arnold, Roumat, Dupont, Ntamack ( vite diminué), Costes, Capuozzo ....  

 

meme si tous ne seraient pas forcement titulaires, mais ca fait presque une moitié d equipe .... 

 

c est un peu demoralisant pour tous les concurents ....

[Bad Zé]

Etre réaliste ne doit pas attendre forcément l'apéritif du midi sous le soleil.

Le soleil, l'apéritif, la température qui monte, l'envie du large, monte la voile Julien, les îles sous le vent, les polynésienneeuh!!!

[marco43]

alors les bordelais, ça fait quoi de se faire planter en finale par toulouse. déçu pour vous mais vous êtes encore très loin de notre record de défaites (5 face au ST) et vu les progrès affichés depuis 2 ans, toulouse peut trembler, sauf devant c'est des monstres, 

[Titoune63]

Le pack Toulousain démonstration de technicité, de discipline, d envie, quelle belle machine bien huilée,bravo aux joueurs, aux préparateurs physiques et au staff.

[gregouarrrr]

reponse : ca vous fait quoi d avoir perdu 3 finales de coupe d europe ...

 

alors les bordelais, ça fait quoi de se faire planter en finale par toulouse. déçu pour vous mais vous êtes encore très loin de notre record de défaites (5 face au ST) et vu les progrès affichés depuis 2 ans, toulouse peut trembler, sauf devant c'est des monstres, 

[Ptolémée]

jouer un tel rugby dans la fournaise ! les deux équipes méritent un grand coup de chapeau 

avec en prime les prolongations

lessivés et magnifiques ..

[gregouarrrr]

on a les stats sur le temps de jeu effectif  de cette finale ? 

[Binche63]

Je suis étonné que Beauchaton évite le rouge. Je n'ai pas l'impression qu'il essaie d'ensserrer, ni qu'il se baisse.

Je pense qu il y échappé car il prend Flamen sur le côté ce qui diminue grandement l impact.
S il avait été plus dans l axe ça aurait pue faire très très mal pour l un des deux

2 équipes très largement au dessus du lot dans ce championnat
 
L'UBB est trop légère en 1ère ligne ce qui est rédhibitoire pour gagner le Top 14
 
Nous on est  à des années lumières de ce duo.

Pas spécialement d accord.
Toulouse est tombé sur un arbitre qui a fait le boulot sur les mêlées pendant 60 minutes.
Si nous avions eu le même arbitrage en 2019 ont aurait eu notre 3 eme Brennus.
La première ligne de UBB et pas dingue sur l axe gauche ok.
Mais avec un arbitre qui fait jouer les mêlés ça peu passer.

[Codorplusàvie]

alors les bordelais, ça fait quoi de se faire planter en finale par toulouse. déçu pour vous mais vous êtes encore très loin de notre record de défaites (5 face au ST) et vu les progrès affichés depuis 2 ans, toulouse peut trembler, sauf devant c'est des monstres, 

Les progrès datent de plus de 2 ans.
Jusqu'en 2019, ils plafonnaient surtout entre la 10ème et la 12ème place.
Bru n'a pas récupéré l'équipe en espadrilles qu'il y avait à cette époque.
Ce n'est pas parce qu'il aime répéter que le club travaille bien depuis deux ans (insinuant que ce n'était pas le cas avant) qu'il faut mettre aux oubliettes le travail précédent.
Sans l'arrêt Covid, L'UBB roulait, cette année là, sans commune mesure sur tout le monde. Avec 13V-3D-1N ils avaient 8 points d'avance à la 17eme journée.
D'ailleurs on en prend 40 chez eux et 30 chez nous.
Mais oui son travail est très bon avec 3 finales et une coupe en deux ans avec un effectif peu modifié.

[leberger]

gagner sans mauvaka, Arnold, Roumat, Dupont, Ntamack ( vite diminué), Costes, Capuozzo ....  

 

meme si tous ne seraient pas forcement titulaires, mais ca fait presque une moitié d equipe .... 

 

c est un peu demoralisant pour tous les concurents ....

Oui, démoralisant de voir une équipe comme Toulouse qui pourrait aligner deux équipes dans le championnat sans être ridicule avec sa 2ème équipe ... 

Toute proportion gardée, ça me fait penser au Psg ... avec quand même une équipe qui suit à peu près le rythme, à savoir l'Ubb. 

[Ptolémée]

quand tu possèdes dans ton équipe un joueur comme Thomas Ramos

tu peux voir venir sereinement