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Phases finales - Saison 2024/2025 : Finale


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#781 el landeno

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ENTRETIEN. « C’est une saison assez extraordinaire pour l’UBB » retient le président Laurent Marti
  Lecture 3 min
20250629001105-1n8a5225.jpg?v=1751213659Laurent Marti : « Ce combat permanent pour surperformer, il est vraiment épuisant ». © Crédit photo : GUILLAUME BONNAUD/SO
Publié le 29/06/2025 à 18h09.
Mis à jour le 29/06/2025 à 18h14.
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Malgré la déception d’une deuxième défaite en finale face à Toulouse (39-33), Laurent Marti, le président de l’UBB, se souviendra longtemps de cette saison marquée par un titre en Champions Cup

Il n’a pas bien dormi dans la nuit de samedi à dimanche. S’il avait vite repris le dessus après la claque de l’an dernier à Marseille, Laurent Marti, le président de l’Union Bordeaux-Bègles, a été un peu plus touché par cette nouvelle défaite en finale face au Stade Toulousain au bout des prolongations (39-33). Mais il le reconnaît lui même, cette saison, marquée par un premier titre en Champions Cup, « restera gravée à jamais » pour le club girondin.

Quel sentiment vous habite après cette finale ?

Il y en a deux qui prédominent. Le premier, il faut être réaliste, c’est que l’année qu’on a vécue, dans les cinq ou dix ans qui viennent, on ne va peut-être pas en vivre beaucoup des comme ça. Être champion d’Europe et faire une finale de Top 14, on sait très bien qu’à part Toulouse, qui gagne quasiment tout ces dernières années, ce sont de choses qui arrivent rarement. Alors il faut savoir reconnaître que c’est une saison assez extraordinaire pour l’UBB. Le deuxième sentiment, c’est la déception et la frustration. Bravo à Toulouse qui mérite sa victoire. Mais il n’aura échappé à personne qu’on ne dispose pas tous des mêmes moyens. L’UBB est sans cesse obligée d’essayer de surperformer pour arriver à ce niveau et essayer de s’y maintenir. Et ça, c’est assez épuisant.

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Yannick Bru, manager de l’UBB, reconnaît la supériorité des Toulousains sur cette finale (39-33), mais regrette que son équipe n’ait pas montré son meilleur visage

L’UBB ne s’est jamais rapprochée aussi près d’un Brennus mais sur cette finale, elle a l’air loin sur certaines choses. C’est aussi votre ressenti ?

Ça revient à ce que je disais, on ne conduit pas tous la même voiture. Ce n’est pas un hasard si Toulouse a gagné quatre ou cinq des derniers titres, a fait deux doublés en quatre ans, a fini 1er du championnat en battant tous les records… Ils travaillent bien, mais ils ont aussi pris une avance structurellement qui est dure à rattraper et à compenser. Et ça finit forcément par se retrouver sur le terrain.

« On a pris un énorme coup de poing l’an dernier mais à titre personnel, je me sentais un peu moins sonné »

Le fait que ça se soit joué devant, là où l’UBB a été plutôt irrégulière cette saison, n’est pas anodin…

Les problèmes à ce niveau sont relatifs. Si on parle de notre touche, on a eu la plus efficace en Champions Cup. En Top 14, on a été longtemps en difficulté mais sur cette fin de saison, notre alignement a été très bon. En mêlée fermée, c’est vrai, Toulouse est dominateur. Mais ce n’est pas non plus un trou chez nous. C’est un axe de progression pour la saison prochaine.

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Le demi de mêlée a tenu la barre, comme d’habitude, mais le pack bordelais a souffert à l’impact

Un an après le cauchemar de Marseille (59-3), vous attendiez-vous à un rebond aussi rapide ?

Non. Cette saison restera gravée dans l’histoire de l’UBB. Moi, je signe pour que ce soit comme ça tous les ans (rires). La saison dernière, on avait hyper mal fini mais on voyait bien que le travail qu’était en train de faire Yannick (Bru, le manager) et son staff était de grande qualité, qu’il y avait un groupe de grande qualité, une jeune génération assez exceptionnelle…. On se doutait bien qu’on allait vers de la progression. Paradoxalement, on a pris un énorme coup de poing mais à titre personnel, je me sentais un peu moins sonné, un peu moins vidé, que cette année. Parce que ce combat permanent pour surperformer, il est vraiment épuisant.

« En général, ceux qui sont venus chatouiller le Stade Toulousain n’ont jamais tenu trop longtemps. C’est un défi pour nous »

On parle beaucoup de « finale d’anthologie » depuis samedi. Quand on se trouve dans le camp du perdant, ça rend quand même fier ?

Je préfère perdre sur une finale d’anthologie que sur le score de 59-3, il n’y a pas photo. Ça n’a pas été une finale d’anthologie sur le jeu mais ça a été clairement une finale d’anthologie sur l’intensité physique et le combat. Je ne suis pas sûr qu’il y ait eu beaucoup de finales avec une telle intensité.

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L’UBB s’est renforcée avec les arrivées de Jean-Luc Du Preez, Cameron Woki, Gaëtan Barlot, Martin Page-Relo… Le point sur le recrutement girondin

Même s’il est difficile de suivre le rythme du Stade Toulousain, l’UBB s’installe tout de même depuis deux saisons comme son principal rival…

Oui mais comme ils l’ont rappelé dans la semaine : un coup c’est nous, un coup c’est d’autres. En général, ceux qui sont venus chatouiller le Stade Toulousain n’ont jamais tenu trop longtemps. C’est un défi pour nous que de rester tout en haut. La marge de manœuvre que nous avons sur les autres concurrents, elle n’existe pas. On est cinq ou six clubs à se tenir dans un mouchoir de poche. D’une année sur l’autre, les choses peuvent changer malheureusement.

Cette saison a malgré tout consolidé les finances de l’UBB ?

Il y a une finale de Top 14 et un titre de Champions Cup, les Lionnes du Stade Bordelais ont été championnes de France, les espoirs de l’UBB ont été champions de France, ce n’est pas neutre… On avait qualifié toutes nos équipes de jeunes (CABBG) pour les phases finales. On a fait des guichets fermés à Chaban-Delmas qui ne seront jamais battus à mon avis. Tout ça, ça solidifie le club sur ses bases. Il se structure, il devient très sain financièrement. Et ça, c’est un grand pas en avant qui a été fait cette année.

 

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#782 el landeno

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Expérience, pack : comment l'UBB compte viser encore plus haut la saison prochaine
Même si elle s'est encore inclinée en finale contre Toulouse (39-33 a.p.), l'Union Bordeaux-Bègles a confirmé sur la saison une trajectoire ascendante. L'UBB cherchera à accélérer sa progression pour la troisième année de mandat de son manager Yannick Bru, bien conscient du travail qu'il reste à accomplir.

Depuis son arrivée en Gironde à l'été 2023, Yannick Bru, le manager de l'UBB, évoque fréquemment la construction patiente de son équipe et les étapes qu'elle nécessite. La première année avait été récompensée d'une première finale de Top 14, avec le scénario cruel que l'on sait (déroute contre Toulouse 59-3), et la seconde, achevée samedi, sur une nouvelle désillusion (défaite 39-33 a.p.) contre le même Toulouse, aura confirmé la marche en avant de Bordeaux-Bègles.
 
 

La douleur était encore présente dans les entrailles du Stade de France, Maxime Lucu évoquait les larmes versées parce que c'était « dur de se dire que le Brennus était de l'autre côté pour six petits points », mais son entraîneur, lui, trouvait la force de s'extirper du moment présent. « Le cheminement qu'on a emprunté est intéressant, insistait Bru. Dans la vie, quand on prend des gamelles, se relever, discuter, comprendre pourquoi, et arriver à resprinter, c'est bien. L'année qu'on a vécue est assez incroyable. L'équipe a grandi dans plein de secteurs, on n'a pas perdu notre temps. »

« Pour battre Toulouse en finale du Championnat, il faut un petit peu plus »

Yannick Bru, manager de Bordeaux-Bègles

 
 
 

Le point d'orgue aura été la Coupe des champions, remportée en mai à Cardiff contre Northampton (28-20), premier titre post-fusion pour l'UBB, dans une campagne « européenne » marquée par un succès qui compte sur Toulouse, en demi-finales (35-18). Bordeaux a soulevé un premier trophée, et prouvé que le club avait su digérer la claque de la finale de Top 14 2023-2024. De jeunes leaders se sont révélés, le staff a ciblé son recrutement pour mieux gérer le temps de jeu de ses joueurs tout au long de la saison, et la récompense n'a pas tardé.

 
 

« Mais pour battre Toulouse en finale du Championnat, il faut un petit peu plus ! constatait Bru. Ça sera encore un apprentissage pour la saison prochaine. » La marge qui le sépare du triple tenant du titre, l'UBB l'a d'abord sentie sur la pelouse, samedi, dans l'art de préparer une finale. « On a été asphyxiés en début de match, admettait l'arrière Romain Buros. Ils ont préparé leur match différemment par rapport à nos autres matches contre eux cette saison. Il faut qu'on progresse là-dessus. »

 

Son coach, lui, regrettait un déficit de puissance comparé à Toulouse, qui a fait que son pack a souffert, sans rompre. Bordeaux-Bègles le sait depuis un moment, ses atouts-muscles sont encore trop concentrés sur certaines individualités (Tameifuna, Tatafu, Van Rensburg) et quand l'un d'entre eux manque (Coleman, blessé pour la finale), la profondeur de banc pour compenser reste insuffisante.

« Je ne sais pas si l'année prochaine on se retrouvera encore au même endroit »

Yannick Bru, manager de Toulouse

 
 
 

C'est pour cela que l'UBB a cherché à renforcer son cinq de devant pour la saison prochaine. Un dossier a coincé, celui du pilier droit bayonnais Tatafu, mais le pack va recevoir cinq renforts de poids : deux Racingmen, Boris Palu (29 ans, 1,93 m, 113 kg) et Cameron Woki (26 ans, 1,96 m, 110 kg), le Castrais Gaëtan Barlot (28 ans, 1,84 m, 107 kg), le pilier dacquois Louis Mary (25 ans, 1,85 m, 125 kg) et le solide et polyvalent Jean-Luc du Preez (29 ans, 1,94 m, 114 kg), qui vient de retrouver les Springboks. Derrière, le jeune ailier basque Xan Mousquès (19 ans), le Néo-zélandais Salesi Rayasi, qui s'est bien adapté au Top 14 à Vannes, et le demi de mêlée international italien Martin Page-Relo, renforceront une ligne de trois-quarts qui a carburé cette saison.

« Il y aura un temps pour analyser cette finale, reprenait Bru. On va se remettre au travail pour aller enfin chercher ce trophée, mais on n'a aucune garantie, il faut du travail, du talent, mais aussi une part de réussite... Et je ne sais pas si l'année prochaine, en travaillant mieux, on se retrouvera encore au même endroit. C'est ça qui est râlant ! » Parce qu'on a beau imaginer des lendemains qui pourraient chanter, le coach, lui, savait que ce n'était pas une raison pour s'empêcher de profiter du moment présent.

 
 

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#783 el landeno

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Posted Yesterday, 21:30 PM

Thibaud Flament, un aigle au coeur du pack toulousain
Révélé il y a cinq saisons, international en 2021, le deuxième-ligne à grand rayon d'action Thibaud Flament, ouvreur de formation, est le symbole de la domination toulousaine en finale face à l'UBB samedi soir (39-33 a.p.), que ce soit en attaque, en défense ou en conquête.

 
 

Il n'a pas vraiment le physique massif de l'emploi classique du deuxième-ligne pousseur-étayeur, de ceux qui ahanent en mêlée et percutent au bord des rucks pour repousser de quelques centimètres la ligne de front et d'avantage. Athlétique, élancé (2,03 m, 116 kg), Thibaud Flament appartient à la génération Z des joueurs protées capable de se proposer en match pour n'importe quelles tâches, du moment qu'elles servent l'intérêt général et le sens du jeu. Un joueur né pour le Stade Toulousain qui, depuis 1980 et l'arrivée de Robert Bru aux manettes des rouge et noir, a prôné un rugby de mouvement, un rugby complet.

 
 

Royal dans les airs - que ce soit sous les renvois girondins ou dans l'alignement -, capable aussi de réenclencher le jeu d'une passe, cette tour de contrôle désormais incontournable au sein du XV de départ toulousain, a tenu son rôle habituel, à savoir multifonctions. De l'ancien demi d'ouverture de formation, Thibaut Flament a gardé une dextérité jamais démentie, le sens du placement et le regard toujours tourné vers l'intérêt commun. Mais, à 28 ans, maturité aidant, c'est dans un registre souterrain qu'il a donné le maximum de ce que son corps pouvait offrir, samedi soir, au Stade de France, face à un adversaire, l'UBB, craint pour une ligne de trois-quarts galactique (Lucu, Jalibert, Bielle-Biarrey, Moefana, Depoortere, Penaud, Buros) digne du XV de France.

« J'ai donné le max ! »

La meilleure volonté offensive - celle de l'UBB - s'est donc heurtée à la dure loi d'airain des packs, et les quelques centimètres gagnés dès le premier affrontement en mêlée furent de la plus haute importance. « Personnellement, je n'ai pas fait de focus particulier en semaine sur la mêlée, mais c'est vrai que je suis dedans, du fait de ma position. Et j'ai donné le max ! », sourit ce gentil géant dont le visage poupin ne porte pas encore les stigmates du poste. Durant cette finale âpre et incertaine, d'autres mêlées suivirent, au cours desquelles le trio Aldegheri-Marchand-Neti plia consciencieusement la première-ligne adverse.

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Thibaud Flament (au c.), samedi soir lors de la finale. (J.-B. Autissier/L'Équipe)
 
 

« On a, effectivement, avancé sur la plupart des mêlées, et même si ça ne débouchait pas toujours sur des points au tableau d'affichage, ça marquait l'adversaire. » Fidèle en cela à l'axe de travail qui est, depuis 1985 et le premier titre toulousain de l'ère moderne, la clé des succès. Portolan, Califano, Tournaire, Hasan, Poux, et maintenant Baille et compagnie, ne diront pas le contraire. On ne remporte pas dix-sept Brennus en quatre décennies avec seulement de bons sentiments et de belles intentions.

 

« Nous nous étions fixé comme objectif d'être forts devant, confirme le deuxième-ligne international (32 sélections). Depuis quelques semaines, c'est vrai, on était un peu en dessous de nos standards. Mais on savait que si on prenait l'ascendant sur l'UBB dans ce domaine, on pouvait mettre l'équipe dans l'avancée. Ce qu'on a fait sur chaque mêlée. Ça fait du bien, psychologiquement. Et puis on a été récompensés, grâce à ces bonnes munitions. »

On pense en particulier, comme un symbole, au départ tonitruant plein axe du numéro huit toulousain Anthony Jelonch derrière sa mêlée dominatrice à la 92e minute, à l'attaque de la deuxième prolongation, alors que l'en-but bordelais paraissait loin, à soixante mètres de là. Un mouvement qui mit l'UBB à terre et déboucha sur un but de pénalité réussi par Thomas Ramos (95e) pour replacer le Stade Toulousain en tête (36-33).

Cette saison, rarement mêlée girondine fut autant dominée, et parfois mise au supplice. Ce qui, pour Thibaud Flament, placé dans la « cage », c'est-à-dire au coeur de cet édifice de neuf cents kilos de muscles arc-boutés en poussée, ne fut pas vraiment une surprise. « Face à Bayonne, en demi-finales (victoire, 32-25), la semaine dernière, on avait déjà été costauds en mêlée. On voulait continuer là-dessus. Et on a répondu présent dans ce secteur », glissait, sans forfanterie, celui qui symbolise la réussite toulousaine, samedi soir, et hissa haut ce vingt-quatrième Bouclier de Brennus dans un Stade de France porté à ébullition, et pas seulement pas la chaleur estivale.

 
 


#784 Paolinito

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Posted Yesterday, 22:07 PM

Ça me fait sourire d’entendre ici et là que c’était l’année où jamais. Le ST a sorti son meilleur match de l’année et de loin. Donc ils ont été loin d’être « en dedans »! 
ils ont été très très solide au contraire. Rien ne dit qu’avec Dupont ils auraient fait mieux. Si ça se trouve avec NTK tout le match, on gagnait la finale!

On a aucune marge devant, il manquait Dupont, Mauvaka, Capuozzo mais on oublie aussi qu’il manquait chez nous Sadie (notre meilleur droitier) et Coleman. J’ai pas compris aussi pourquoi on laissait Tatafu hors groupe. Je m’interroge aussi sur l’état de forme réel de LBB.
bref on va pas refaire la finale, c’est inutile. 

 

Qui t'as parlé des joueurs ? Pas moi et ça me fait sourire les extrapolations de certains des fois ici  ^_^ Et non vous n'auriez pas gagné la finale, je suis d'accord avec JM12, le score est à mon avis flatteur.

Mais tu as raison il faut sourire, car seule la victoire est belle  :fume:



#785 el landeno

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Posted Today, 05:45 AM

Mais où s'arrêtera le Stade Toulousain après son triplé en Top 14 ?
Encore irrésistibles en finale du Top 14, les Toulousains n'en finissent pas d'asseoir leur hégémonie sur le rugby français. La saison prochaine, ils partiront à la conquête d'un quadruplé pour égaler leurs glorieux aînés des années 1990.

 
 
 

Le doute ne les atteint pas. Même pas à l'aube d'une prolongation périlleuse, alors qu'une pénalité à la dernière seconde de Maxime Lucu avait remis les deux équipes à égalité (33-33) et semblait avoir inversé le rapport de force. « À ce moment-là, on s'est juste dit : ce n'était pas assez long comme ça ? », s'en amusait samedi soir le trois-quarts centre Pierre-Louis Barassi, dans les entrailles du Stade de France. Mais la peur de perdre, non, ce Stade Toulousain ne la connaît pas. La force de l'habitude, sans doute.

 
 

Cette culture de la gagne qui ne l'abandonne jamais, que le match dure quatre-vingts ou cent minutes. Quand on a à la fois le goût du cent et du sang, on devient un redoutable prédateur. Toulouse peut être vulnérable lors de la saison régulière du Championnat, parfois même en demi-finales. Mais jamais en finale, quand le bouclier est là, tout près, à portée de doigts.

Alors, ses joueurs deviennent des « Transformers » (dixit Ugo Mola), surtout ceux de devant. Des démolisseurs qui s'appellent Jack Willis, Anthony Jelonch, Julien Marchand ou Thibaud Flament« Un match de phase finale sans un grand match des gros, ça ne passe pas, rappelait samedi soir un autre magnifique guerrier, le flanker François Cros. On avait des choses à se faire pardonner par rapport à la demi-finale de la Coupe des champions (défaite 18-35 face à l'UBB, le 4 mai), et cette semaine, on a senti que tout le monde était concerné. C'était électrique à l'entraînement, avec de bonnes ondes. »

C'est la grande force de cette équipe : à chaque fois, elle se trouve des raisons d'aller chercher au fond d'elle ce petit supplément d'âme qui fait la différence. Parfois, comme cette saison, il arrive que ces raisons viennent malheureusement à elle toutes seules.

 
 
 

« Réussir un triplé, c'est déjà très rare, autant dans le rugby que dans les autres sports. Mais on va déjà profiter de ce titre-là. »

François Cros, flanker de Toulouse

 
 
 

Ainsi, c'est en pensant fort à Helen Tekori (la femme de l'ancien deuxième-ligne Iosefa Tekori, décédée brutalement l'été dernier), et à Medhi Narjissi (jeune espoir du club disparu en mer en Afrique du Sud, le 7 août 2024) que le club rouge et noir a engagé son bras de fer face à l'UBB. « L'été a été chargé en émotions, a reconnu Cros. On a joué pour les personnes qu'on a perdues cette année. »

Et maintenant ? On voit déjà le topo. Comme elle n'est plus qu'à une marche d'un quadruplé en Top 14, exploit seulement réalisé par le Stade Bordelais du début du siècle dernier (de 1904 à 1907) et par le Stade Toulousain des années 1990 (de 1994 à 1997), la génération actuelle des Rouge et Noir va forcément se fixer l'objectif d'égaler ses glorieuses aînées.

Et une fois qu'elle y sera parvenue, si elle y parvient, elle tentera d'aller chercher le quintuplé - performance inédite dans l'histoire du Championnat de France - pour devenir la plus belle génération de tous les temps du club, et même d'au-delà.

« On est toujours heureux de rajouter des titres dans la musette, disait Cros après la finale. Réussir un triplé, c'est déjà très rare, autant dans le rugby que dans les autres sports. Ce challenge était donc un beau levier de motivation, mais on sait que d'autres ont fait mieux dans ce club. Et comme on est une génération ambitieuse qui voit grand... Mais on va déjà profiter de ce titre-là. On aura le temps de penser à la saison prochaine après les festivités et un repos bien mérité. »

Les Toulousains ont déjà bien commencé à fêter ça. La nuit parisienne a été longue, et la présentation du bouclier sur la place du Capitole, dimanche après-midi sous une chaleur suffocante et devant une marée rouge et noire d'une dizaine de milliers de supporters énamourés, a été à la hauteur du spectacle proposé en finale.

Le triple champion sortant sera le mieux placé pour se succéder à lui-même

Entre clappings, levées du bouclier et chants improvisés, les joueurs ont superbement communié avec leurs fans, comme à chaque fois. « On ne se rend pas toujours compte, mais continuer à être à ce niveau-là année après année, finir premiers de ce Top 14, battre des records, ce n'est quand même pas banal, a observé un Thomas Ramos extatique. On le débriefera peut-être dans quelques années, quand on aura le cul dans le canapé, mais il faut savoir se le dire : c'est quand même énorme ! » Place désormais à la tournée des bars, sans doute à un petit raid sur la plage de Leucate, comme tous les ans, histoire de surfer sur le bout de bois, et à quelques semaines de vacances bien méritées.

L'effectif du Stade Toulousain ne changera pas beaucoup la saison prochaine. Les quelques départs (Richie Arnold, Alban Placines, Nepo Laulala...) seront compensés par quelques arrivées (Teddy Thomas, Georges-Henri Colombe), et le club récupérera aussi à partir de l'automne ses grands blessés des derniers mois (Antoine Dupont, Peato Mauvaka, Ange Capuozzo).

Autant dire que le triple champion sortant sera le mieux placé pour se succéder à lui-même, et qu'il faudrait que l'autorité du rugby français (A2R) ait la main très lourde ces prochains jours ou semaines, si elle devait l'avoir (*), pour altérer sa domination.

(*) Le club risque des retraits de points pour sa tentative de contournement des règles du salary-cap dans l'affaire du transfert de Melvyn Jaminet de Perpignan à Toulouse en 2022.
 
 


#786 Velveteethol

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Bravo aux Toulousains pour leur haine de la défaite...

Et aux Bordelais pour les avoir battus 3 fois de suite, ce qui n'est pas donné à toutes les équipes.


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#787 grospaquet33

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Bravo aux Toulousains pour leur haine de la défaite...

Et aux Bordelais pour les avoir battus 3 fois de suite, ce qui n'est pas donné à toutes les équipes.

je n'aurais pas ete contre une 4ieme.. :crying:


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#788 coucouleszouzous

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je n'aurais pas ete contre une 4ieme.. :crying:

La différence c'est que sur la demie de CE c'est vos avants qui avaient la niaque comme s'ils avaient pas été nourri la semaine d'avant.

Sur la finale de ce week-end c'était l'inverse, c'est nos avants vexés, qui ont fait basculé le match. Et un peu Ramos aussi même s'il est capable d'enchainer une action de classe et une chandelle lunaire dans vos 30m, ce mec est à part, on va dire la majorité du temps bénéfiquement.

 

Une année magnifique quand même pour vous. On vous craindra les années futures.

Ca sent la course à 3 pour le titre l'an prochain avec le recrutement de LR. Le RCT semble en fin de cycle je trouve.


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#789 jm12

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Posted Today, 10:12 AM

La différence c'est que sur la demie de CE c'est vos avants qui avaient la niaque comme s'ils avaient pas été nourri la semaine d'avant.

Sur la finale de ce week-end c'était l'inverse, c'est nos avants vexés, qui ont fait basculé le match. Et un peu Ramos aussi même s'il est capable d'enchainer une action de classe et une chandelle lunaire dans vos 30m, ce mec est à part, on va dire la majorité du temps bénéfiquement.

 

Une année magnifique quand même pour vous. On vous craindra les années futures.

Ca sent la course à 3 pour le titre l'an prochain avec le recrutement de LR. Le RCT semble en fin de cycle je trouve.

Ben oui...on ne peut plus clair....le débat n 'existe pas et je suis d'accord en l 'ayant dit en avant et après match , la demie de CC et de top 14 a vexé les Toulousains et Mola s'en est bien sûr servi , en plus,  même s'il n 'y avait pas besoin  et là  , effectivement l 'UBB avait du soucis à se faire devant et derrière dès lors neutralisée sans ballons ou qqs miettes !

 

L'UBB est redevenue une place forte et désormais on comptera avec elle prioritairement , et un stade bondé à 33000 fans , un Président simple et classe , efficace élevé au biberon de la ville Rose....que du bonheur à venir , mais devant faudra se renforcer un peu plus surtout en 1 ligne....pas loin , mais encore un peu loin , quand les Toulousains décident de reprendre la main !


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#790 Ptolémée

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le ST encore et toujours au top dans les moments qui comptent 



#791 ELSAZOAM

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Bravo aux Toulousains pour leur haine de la défaite...
Et aux Bordelais pour les avoir battus 3 fois de suite, ce qui n'est pas donné à toutes les équipes.

Les Bordelais ont battu trois fois les Toulousains, mais ils perdent le jour de la finale...
Bon, c'est arrivé aussi à l'ASM de battre le ST deux fois dans la saison en phase régulière (ex. saison 2007/2008) et de s'incliner le jour fatidique !

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#792 RCV06

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Posted Today, 10:24 AM

Bravo aux Toulousains pour leur haine de la défaite...

Et aux Bordelais pour les avoir battus 3 fois de suite, ce qui n'est pas donné à toutes les équipes.

Les battre 3 fois c'est bien, mais les battre une seule fois mais le jour de la finale c'est mieux.


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#793 Palmer Eldritch

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Posted Today, 10:32 AM

Les battre 3 fois c'est bien, mais les battre une seule fois mais le jour de la finale c'est mieux.

C'est un peu réducteur. Ils les ont quand même battus en demi de CCup, et champions d'Europe derrière.


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#794 Néophyte

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Posted Today, 10:40 AM

le ST encore et toujours au top dans les moments qui comptent 

 

Genre la demie-finale de CCUP. 


La différence c'est que sur la demie de CE c'est vos avants qui avaient la niaque comme s'ils avaient pas été nourri la semaine d'avant.

Sur la finale de ce week-end c'était l'inverse, c'est nos avants vexés, qui ont fait basculé le match. Et un peu Ramos aussi même s'il est capable d'enchainer une action de classe et une chandelle lunaire dans vos 30m, ce mec est à part, on va dire la majorité du temps bénéfiquement.

 

Une année magnifique quand même pour vous. On vous craindra les années futures.

Ca sent la course à 3 pour le titre l'an prochain avec le recrutement de LR. Le RCT semble en fin de cycle je trouve.

 

Le RCT va perdre ses deux meilleurs 3/4. Fin de cycle, je ne sais pas, mais coup dur niveau impact offensif. 



#795 RCV06

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Posted Today, 10:42 AM

C'est un peu réducteur. Ils les ont quand même battus en demi de CCup, et champions d'Europe derrière.

Non !






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