Posté 15 septembre 2005 - 11:20
"Notre cher guest oublie de préciser que cela s'apparenterait à un empoisonnement ! de plus, combien de sportifs qui prennent des substances illicites sont véritablement informés des risques encourus ?"
Là on touche à un autre aspect du débat.
L'empoisonnement? On marque FUMER TUE, etc... en gros sur les paquets de clope. On dit: regardez tous, là c'est écrit en gros, on vous donne du poison, mais attention, on vous prévient que c'est du poison! Comme çà pas question après de venir nous faire un proces lorsque vous auez un cancer, comme quoi vous n'étiez pas informé (et pour plus de sûreté s'il le faut on ira même jusqu'à l'inscrire en braille).
Les fabriquants de produits dopants pourront-ils un jour marquer la même chose sur leurs emballages? Vraissemblablement pas, vu que la plupart du temps les dopants sont à la base des médicaments stuart
C'est la dose qui fait le poison, comme le cannabis d'ailleurs, qui est utilisé dans certaines thérapies, pas le produit en lui-même.
C'est quand les sportifs prennent des doses d'un produit 10 ou 100 fois supérieures à celle prévue pour le traitement de "grands malades", et sur le long terme, qu'ils s'empoisonnent (et risquent d'autant plus l'accoutumance).
Les sportifs sont-ils informés? Certains oui, d'autres moins. Mais le problème encore une fois n'est pas l'infirmation sur le problème, mais la conscience qu'on a du problème. Un jeune sportif aura beau avoir toutes les informations, s'il n'est pas pleinement conscient de ce que celà représente, elles ne lui seront d'aucune utilité.
Les actions de préventions empêchent-elles les jeunes de commencer à fumer? Pour certains oui, mais pour d'autres ils ne voient malheureusement pas le long terme. On ne peut pas forcer quelqu'un à "prendre conscience". A ceux-là on aura beau dire que c'est dangereux, le message leur passera au-dessus.
C'est pareil en voiture, il faut malheureusement souvent avoir soi-même un accident pour prendre conscience du danger de la vitesse. Et parfois même avec un accident on n'en prend toujours pas concience!
Enfin, je dirai que c'est plus la "conscience du porte-feuille" que la vraie conscience qui fait changer les comportements. Si les gens roulent moins vite, c'est surtout pour éviter de se faire pincer, pas à cause d'une prise de conscience d'une quelconque volonté de sécurité. Si les gens fument moins, ce n'est pas tant par peur du cancer que par soucis d'économie.
Et le problème du dopage, c'est que ce frein économique est ( je n'en suis pas certain) moins prononcé, vu que ce n'est pas le sportif lui-même (sauf s'il veut faire des "extras" personnels) qui paye ses produits. Et puis le sportif doit rester performant, il est ainsi sans arrêt sollicité par le système pour continuer à se doper, contrairement à ce qui se passe avec les produits nocifs dans la société en général (de plus en plus de mesures anti-tabac par exemple...).
Dopage pour performances, performances pour argent, argent pour belle vie - mais aussi argent pour dopage afin de pouvoir continuer à assurer ce cercle vicieux du sportif pro?