
René Bouscatel plaide pour un grand stade de 60 000 places
Président du Stade Toulousain et conseiller municipal d'opposition de Toulouse Métropole, René Bouscatel relance l'idée d'un grand stade de 60 000 places.
« Nous avons besoin d'un grand stade de 60 000 places pour organiser de grands événements à l'échelle du Grand Sud-Ouest et faire tourner l'économie locale. » Le président du Stade Toulousain, René Bouscatel, a plaidé hier pour la construction d'un grand stade dans l'agglomération toulousaine à l'occasion de la présentation du premier bilan de Toulouse Métropole, le groupe d'opposition municipale auquel il appartient. Le conseiller municipal, qui intervenait à la demande de la présidente de Toulouse Métropole, Marie Déqué (UMP), s'exprimait initialement sur la nécessité de « relancer l'investissement productif » à Toulouse. « Le grand stade, c'est un exemple d'investissement, de l'ordre de 400 millions d'euros » a-t-il poursuivi. Selon René Bouscatel, la rénovation du Stadium pour 60 millions d'euros et son extension à 40 000 places dans le cadre de l'organisation de l'Euro 2016 de football ne répondent pas aux enjeux. « Avec un grand stade, Toulouse aurait pris un temps d'avance pour organiser de grands événements sportifs et culturels : du foot, du rugby, des concerts mais aussi du hand ou du basket avec une pelouse rétractable. Mais chez nous, on se contente de 40 000 places. C'est jouer petit bras. »
"40 000 places, ce n'est plus suffisant"
L'élu d'opposition reconnaît pourtant que les deux clubs résidents, le TFC et son Stade Toulousain, qui ne parviennent pas l'un comme l'autre à remplir l'actuel Stadium, « n'ont pas besoin d'un stade de 60 000 places ». Mais il justifie la construction d'un grand stade par l'explosion du sport spectacle. Il cite à titre d'exemple les deux demi-finales du Top 14 - que Toulouse a obtenues cette année - disputées dans la même ville sur un week-end : « Ce n'est plus comme avant. L'année dernière à Marseille, 112 000 spectateurs avaient assisté aux deux rencontres et 40 000 personnes s'étaient rendues à Marseille où elles avaient dépensé en moyenne 300 € ! Demain, 40 000 places, ce ne sera même plus suffisant pour accueillir des demi-finales ».
« Tout se passe à Paris » observe-t-il, citant le projet de grand stade de 82 000 places porté par la Fédération française de rugby. « Elle va le faire à Paris et moi, je voulais qu'il soit en province. J'avais même l'ambition qu'on le construise à Toulouse. » René Bouscatel craint qu'en rénovant a minima le Stadium pour l'Euro 2016, « on ne bloque un projet d'avenir. Il faudrait au moins en discuter ». Mais pour la majorité municipale (lire ci-contre), le débat semble déjà tranché.