Les médias mou du genou, l'identité de 34 et 32 ans reste mystérieuse ?

Deuil
#106
Posté 25 mars 2022 - 17:02
#107
Posté 05 avril 2022 - 19:37
Un témoin direct d'une bagarre précédant le meurtre de Federico Martin Aramburu raconte ce qu'il a vu ce matin du 19 mars. Et notamment l'acharnement de violence dont a été victime l'ancien Puma.
On l'appellera Claude. Il se dit encore traumatisé par ce qu'il a vu ce samedi 19 mars au petit matin à l'angle du boulevard Saint-Germain et de la rue de Buci. Nourri par sa culpabilité, aussi, de ne pas être intervenu, de ne pas avoir crié pour alerter du monde face à la violence de la bagarre à laquelle il a assisté. « Y a des moments où ça ne va pas du tout. Tu te refais le scénario vingt-cinq mille fois dans ta tête. Et si, et si... » Son témoignage est précis, circonstancié. Et effrayant.
« Ce matin-là, je suis en train de dormir. Malgré le double vitrage, je me fais réveiller par des hurlements, des insultes. Mon premier réflexe, c'est d'aller voir. Il est 5 h 55 à peu près, ce qui a été corroboré par des images de vidéosurveillance. L'apogée de la bagarre est compliquée à décrire mais j'entends un homme - que j'identifie aujourd'hui comme étant Le Priol - hurler, mais vraiment hurler (il insiste), des insultes et toujours en direction d'une seule et même personne, dont je ne sais pas, à ce moment-là, de qui il s'agit. Malgré l'heure, il y a beaucoup de gens aux fenêtres, ce qui témoigne de la violence de la scène. C'est tellement violent, déterminé, et l'homme au sol ne réagit tellement pas, qu'une fraction de seconde je me dis qu'il a dû merder et qu'il ''accepte'' de prendre une raclée.
Ce qui m'a paru dingue, c'est le contraste entre les attitudes [...]. Shaun Hegarty et Federico Martin Aramburu ont dû se dire : « On est tombés sur deux débiles, ils ont la vingtaine, ils sont bourrés - ça a dû leur arriver 20 fois dans leur vie - viens on se casse, on rentre à l'hôtel ! »
Cette scène ne dure que quelques secondes. Aramburu tombe très peu de temps au sol. L'intervention des mecs du bar d'en bas est immédiate. Pendant quelques secondes, tout le monde tape tout le monde. J'ai déjà vu des bagarres, mais là ce qui est surréaliste, c'est la détermination d'un des gars. En fait, on ne distingue que le personnel du resto parce qu'ils portent leur uniforme. Ils ont été super efficaces et sont parvenus à séparer tout le monde. C'est là que je comprends que c'est du deux contre deux (les suspects Le Priol et Bouvier contre les anciens rugbymen Federico Martin Aramburu et son ami Shaun Hegarty).
À ce moment-là, je perçois la détermination de Le Priol, même si à cet instant je ne sais pas qui c'est. Il tente d'y retourner, il continue de hurler des insultes mais il est empêché par quelqu'un que je n'ai pas identifié. Je suis persuadé que s'il avait pu y retourner, il y serait retourné, Je pense que s'il avait pu le tuer avec ses poings, il l'aurait tué avec ses poings. Il hurlait « Ta mère la pute ! » Ce qui m'a paru dingue, c'est le contraste entre les attitudes. Je voyais Aramburu à terre et je me souviens me dire qu'il se prend des putains de droite. Il se relève. Il vient de se faire défoncer et il ne cherche même pas à rendre les coups.
C'est très subjectif mais maintenant que je connais le profil des protagonistes, je pense qu'ils s'en sont pris à Aramburu parce que Hegarty leur faisait trop peur. C'est une armoire ! Shaun avait un cocard. Federico, lui, avait un visage vachement tuméfié comme je l'ai malheureusement constaté, un peu plus tard. Personne ne parle de cette bagarre, elle a été courte mais hyper violente.
Cette bagarre, dans la rue, succède à un premier accrochage ayant eu lieu à la terrasse du Mabillon à laquelle ce témoin n'a pas assisté. « L'origine de l'embrouille, l'histoire de la cigarette, de la capuche et tout ça, je n'en sais rien car c'est de l'autre côté (boulevard Saint-Germain) et moi, à ce moment-là, je dors. Et il se serait écoulé un laps de temps entre cette embrouille et la bagarre à laquelle j'ai assisté. »
Aramburu s'est fait éclater mais il n'a jamais rendu les coups. Il était droit. Shaun et lui ont dû se dire : « On est tombés sur deux débiles, ils ont la vingtaine, ils sont bourrés - ça a dû leur arriver 20 fois dans leur vie - viens on se casse, on rentre à l'hôtel ! » Eux deux, je n'ai jamais entendu le son de leur voix.
À un moment, les deux gars (les suspects) sont repoussés dans la rue de Buci. Là, je me souviens de voir un type retenir Le Priol qui tente de sortir à plusieurs reprises un truc de sa poche ! J'ai voulu crier, je ne l'ai pas fait. Je me suis dit « ils vont me prendre pour un taré ». Je me suis dit au pire c'est un couteau. Des bastons, j'en ai vu, mais là, c'est bizarre, c'est la première fois que j'avais le pressentiment que ça pouvait partir plus loin, Il (l'agresseur suspecté) paraissait tellement déterminé. Personne ne semblait pouvoir le calmer.
Le moment le plus marquant pour moi de tout cela, connaissant l'issue, c'est quand Hegarty et Aramburu partent à pied, tranquilles, ils rentrent à l'hôtel pour dormir et vivre leur journée du lendemain avec un super match de rugby. À ce moment-là, je ne sais pas que ce sont d'anciens rugbymen. Aramburu ne voulait pas se battre. Bien sûr que non... Avec son pote, ils venaient de signer un beau contrat pour leur boîte, de ce que j'ai compris, ils avaient une belle journée à vivre le lendemain, il a juste défendu quelqu'un qui s'est vraisemblablement fait insulter, si ce que rapportent les médias est vrai.
« Je me remets au lit. Je regarde mon téléphone. Je ferme les yeux, je n'ai même pas le temps de faire comme ça (il mime le geste de s'enrouler dans sa couette) qu'il y a les six coups de feu. »
Je ferme la fenêtre quand la baston est finie, il semblerait que tout le monde rentre chez soi. Les serveurs sont en train de ranger le bar. Impossible de vous dire où vont Le Priol, Bouvier et la nana mais la Jeep est là. D'ailleurs, je me souviens me faire la réflexion « Tiens, c'est la Jeep qui est souvent là. » En même temps, on ne peut pas la louper. On la voyait souvent. C'est la même que celle qu'on a vue ensuite sur les photos. Je me remets au lit. Je regarde mon téléphone. Je ferme les yeux, je n'ai même pas le temps de faire comme ça (il mime le geste de s'enrouler dans sa couette) qu'il y a les six coups de feu.
J'en entends six, très proches. Ça se décompose en trois secondes dans ma tête : ce sont des coups de feu, ce sont des feux d'artifice, non c'est vraisemblablement ce qu'il avait dans la poche ! Là je me dis : tu vas te lever et tu vas aller raconter ce que tu as vu et réparer l'erreur que tu as faite de ne pas avoir crié à la fenêtre.
Je retourne à la fenêtre, je ne vois personne sur le lieu de la bagarre, je vois deux ou trois gars partir en courant au milieu du boulevard, en direction des tirs.
À partir de ce moment-là, je me déconnecte de la réalité, je ne me dis pas une seule seconde que c'est dangereux de sortir 3 minutes après les coups de feu, je ne réfléchis pas, tout est très mécanique. Parce qu'à aucun moment je ne peux m'imaginer que tout ce qui arrive est gratuit. Je me lève, je hurle. J'appelle les flics. Je leur décris ce que j'ai vu. En même temps, je réveille la personne qui m'héberge, je raccroche et je fonce. Je tombe sur deux-trois personnes au croisement Buci-Saint-Germain. Je leur demande dans mes souvenirs un truc du genre : « c'est en lien avec la baston » et un me répond, hyper calme : « Ils l'ont descendu ! »
Quand j'arrive, il y a déjà le Samu qui essaie de ranimer quelqu'un. Ils étaient là en moins de trois minutes. Aramburu, je l'ai bien vu. Je vois aussi Hegarty assis, affalé contre un mur, entouré de plusieurs personnes, le regard complètement dans le vide, inerte, et je me dis que les deux ont été touchés.
« Un autre témoin m'a dit quelque chose qui restera gravé dans ma tête : « Tu sais, nous les veilleurs de nuit, tous les soirs, on en a des gars qui viennent nous demander de l'eau [...] parfois ils sont violents, un peu agressifs. Là, ils étaient sympathiques, ils ont juste demandé des glaçons en expliquant qu'ils s'étaient bagarrés pas très loin. »
De 6 h 30 à 11 h, je dois rester sur la scène du crime. C'est comme une scène de film mais ce n'est pas un film. Je suis sidéré, je ne ressens pas grand-chose, je ne pleure pas. Ce qui est sorti très vite (des témoignages), c'est le brassard de police qu'aurait sorti le meurtrier suspecté. Et donc, pendant un petit moment, il y a cette idée que cela pourrait être un policier. L'ambiance est indescriptible. Il y a des policiers partout, le Samu fait tout pour réanimer Aramburu.
L'hôtel (où Hegarty et Aramburu se sont arrêtés pour demander de la glace) a été réquisitionné pour les témoins. On est 5-6, pas plus. Chacun commençait à raconter sa version, c'est là que pour moi tout a commencé à fuser. On a fait tous ensemble la chronologie de ce qui s'était passé. Les policiers nous ont laissés tranquilles. Shaun (Hegarty) s'est muré dans le silence, ce qui est totalement normal. Il avait un litre de cristalline, son 1 % de batterie, son chargeur et son téléphone sonnait toutes les trois secondes. Le prénom Maria ressortait souvent. Je comprends assez vite que c'est la femme d'Aramburu. On a fumé une clope ensemble, on ne s'est pas échangé un mot.
J'ai su que c'était un rugbyman connu quand je suis arrivé à mon audition par la crim' à midi. Quand on était dans la voiture pour aller au tribunal, un autre témoin m'a dit quelque chose qui restera gravé dans ma tête : « Tu sais, nous les veilleurs de nuit, tous les soirs, on en a des gars qui viennent nous demander de l'eau, de l'alcool, des cigarettes parfois ils sont violents, un peu agressifs. Là, ils étaient sympathiques, ils ont juste demandé des glaçons en expliquant qu'ils s'étaient bagarrés pas très loin. Je me suis dit : tiens ils ne demandent que de la glace, ils se sont se fait défoncer mais ils sont hyper gentils. » On nous a même dit qu'ils avaient laissé un pourboire. Et puis ils ont traversé le passage piéton et c'était fini.
- ZACH aime ceci
#108
Posté 05 avril 2022 - 20:42
Froid dans le dos et en même temps prendre des coups sans répondre, interroge.
RIP Federico
#109
Posté 05 avril 2022 - 21:12
c'est atroce et abject
Ces animaux doivent pourrir en taule
- ZACH aime ceci
#110
Posté 05 avril 2022 - 21:51
c'est atroce et abject
Ces animaux doivent pourrir en taule
Les animaux ne se torturent pas entre eux
- Huile Dulin aime ceci
#111
Posté 06 avril 2022 - 06:45
- twiX, ELSAZOAM, RCV06 et 1 autre aiment ceci
#112
Posté 06 avril 2022 - 07:06
Les animaux ne se torturent pas entre eux
exact, c'est mal choisi
Il aura du mal à plaider la légitime défense et la non préméditation cet enculé... ce que son avocat ne manquera pourtant pas de faire. Ce qui me fait chier par avance, ce de me dire que, a peu de chose près, cet ordure sera dehors à l'âge auquel il a enlevé la vie à Aramburru !
je les vois bien plaider le manque discernement ou je ne sais quel argument psy, puisqu'ils ont commencé à évoquer son syndrome post traumatique suite à ses missions à l'armée
- steph, Huile Dulin et Alex chocolatines aiment ceci
#113
Posté 06 avril 2022 - 10:15
Glaçant !
De plus en plus de tarés courent les rues.
- ZACH aime ceci
#114
Posté 06 avril 2022 - 10:26
Je suis très triste. Tous les témoignages qui m'arrivent sur Federico Aramburu, notamment par le patron du restaurant où il a passé sa dernière soirée, me disent que vraiment c'était quelqu'un de bien. Qu'il repose en paix.
#115
Posté 06 avril 2022 - 10:40
Quand je pense que j ai vécu des tas d'embrouilles de ce style pendant mes années parisiennes parce que je sais pas fermer ma gueule, mais ça n allait jamais aussi loin, maintenant il y a des armes qui circulent facilement. Faut faire gaffe a tout maintenant ça craint.
Avec le recul ça fout bien la trouille
Une fois a Rouen j avais 17 18 ans, au coin d'une rue je me suis retrouvé devant un mec qui venait de se prendre une balle dans la tête il était en position assise contre un mur, il n y avait personne les flics n étaient même pas encore arrivés, sur le coup c'est comme dans un film, c'est après que la trouille monte.
Je suis très triste. Tous les témoignages qui m'arrivent sur Federico Aramburu, notamment par le patron du restaurant où il a passé sa dernière soirée, me disent que vraiment c'était quelqu'un de bien. Qu'il repose en paix.
Tu peux tomber sur une ordure a chaque coin de rue.
Pauvre gars !
#116
Posté 06 avril 2022 - 13:50
Les animaux ne se torturent pas entre eux
Les loutres violent leurs femelles et les lions mangent les petits les plus faibles quand même donc bon.....
- Kiwifrog et Lourugby aiment ceci
#117
Posté 06 avril 2022 - 13:58
Enfin il va quand même avoir du mal à prendre moins de 25 ans et 2/3 de sûreté... même si la perpétuité avec plus de 20 ans de sûreté (max 30 dans la loi) se dessine à la vue des faits.
#118
Posté 06 avril 2022 - 14:00
Moi, c'est cette histoire de stress post-traumatique qui m'intrigue.
Si c'est exact, ce sera évidemment un axe de défense.
De là à ce qu'il soit jugé pénalement irresponsable...
#119
Posté 06 avril 2022 - 14:41
Ces gens-là sont pour le rétablissement de la peine de mort, non ? On pourrait proposer à ses amis d'organiser une démonstration en ce sens devant le tribunal pendant son procès...
- zone et beu et RCV06 aiment ceci
#120
Posté 06 avril 2022 - 16:46
Enfin il va quand même avoir du mal à prendre moins de 25 ans et 2/3 de sûreté... même si la perpétuité avec plus de 20 ans de sûreté (max 30 dans la loi) se dessine à la vue des faits.
Oui, donc le mec est dehors maxi dans 20 ans s'il se tient bien. Il aura 47 ans...
J'ai toujours dit qu'en France, tu peux tuer 2 fois relax si tu commences ta carrière d'assassin assez tôt. Ça me répugne que la perpétuité réelle n'existe pas dans les faits !!!
- twiX et RCV06 aiment ceci
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