Rugbyrama dresse un bilan de la saison de tous les clubs du championnat. Voici l'article dédié à l'ASM.
Mal embarquée en milieu de saison, l’ASM a su assurer son maintien en Top 14 et a même visé la qualification en phase finale en fin d’exercice. Finalement, c’est avec une place en Champions Cup que les hommes de Christophe Urios ont bouclé la saison.
Le résumé : frustrant de bout en bout
Dès le premier match de la saison, sur la pelouse d’Oyonnax, Christophe Urios savait qu’il allait avoir du pain sur la planche cette saison. Battu sèchement chez le promu, Clermont a connu une saison compliquée sur les terrains. Incapable d’enchaîner les résultats positifs et de créer une fameuse série vertueuse, l’ASM a beaucoup gâché cette saison. Les défaites à domicile face à des équipes très remaniées de Toulon et Toulouse en sont la preuve. Le match nul concédé au Michelin face à Oyonnax en est une autre. Inquiétants par moments, les Clermontois se sont fait très peur au niveau du classement, en flirtant dangereusement avec la place de barragiste.
Heureusement, la fin d’exercice fut beaucoup plus réussie. Avec un groupe guidé par des leaders enfin performants, les Jaunards ont enchaîné quatre succès sur les cinq derniers matchs pour croire en une improbable qualification. Au final, il n’a manqué qu’un seul point aux Auvergnats pour atteindre cet objectif. Ils pouvaient se consoler en se disant qu’ils disputeront la Champions Cup la saison prochaine.
Le joueur : Kremer, déjà un patron
Plusieurs joueurs ont réalisé une bonne saison dans les rangs clermontois. Malgré son irrégularité, Alivereti Raka a beaucoup marqué, tandis que George Moala et Baptiste Jauneau ont su tirer leur épingle du jeu lorsqu’ils n’étaient pas gênés physiquement. Giorgi Beria a aussi réalisé une superbe deuxième partie de saison. Mais au milieu de ce beau monde, nous retiendrons Marcos Kremer. Arrivé cette saison après la Coupe du monde, le flanker s’est directement imposé comme un cadre de cette équipe.
Régulier dans ses performances, l’Argentin a amené du caractère à un groupe qui en manquait parfois cruellement. Il a même plutôt gommé ses grosses lacunes de discipline du passé, en ne concédant "qu’un seul" carton jaune cette année. Au cours d’une très grosse saison personnelle (31 matchs disputés au total, 28 en tant que titulaire), il a défendu les couleurs auvergnates à 18 reprises. Une très belle pioche.
La statistique : 1 point qui change tout
Il n’a manqué qu'un seul point à l’ASM pour se qualifier en phase finale de Top 14. En cas d'égalité à trois avec Castres et le Racing 92, l’ASM aurait hérité de la sixième place, synonyme de barrage sur le terrain de l’UBB. De quoi "foutre les boules" à son entraîneur Christophe Urios, d’autant plus qu’un point, c’est ce qu’il a aussi manqué aux Jaunards pour se qualifier en finale de Challenge Cup. Malgré leur beau parcours, les Auvergnats se sont fait éliminer par les Sharks, futurs vainqueurs de la compétition, en demi-finale (32-31). Un match à l’image de la saison, frustrant.
Saison 2024-2025 : retrouver les sommets ?
Récemment en proie à des problèmes financiers, Clermont a pu compter sur l’investissement de Michelin pour retrouver de l’ambition dans un avenir proche. S’i l’ASM retrouvera bien la Champions Cup la saison prochaine, une étape reste à franchir pour que le club redevienne un grand du championnat. L’objectif de la saison prochaine devrait donc naturellement être le top 6. Pour cela, les dirigeants du club ont souhaité recruter des joueurs d’expérience. Hamdaoui, Tauzin, Ceyte, Akhaladze et Alaalatota garniront l’effectif auvergnat l’an prochain.
Des joueurs pleins d’avenir comme Bernabé Massa, Régis Montagne, Oskar Rixen ou Sacha Lotrian viendront aussi apporter du talent. Le recrutement de la saison prochaine est précis, alors que quinze départs sont à noter cet été, dont certains joueurs importants de ces dernières années comme Slimani, Beria, Beheregaray, Jedrasiak, Lavanini ou encore Hériteau.