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Présentation des Saracens par l'Exil

J-5 avant notre ¼ de finale européen… J-5 et quelques heures avant d’entrer dans l’arène de Vicarage Road pour défier les gardiens des lieux. J-5 pour enfin tenter de se hisser en ½ finale de la compétition, pour enfin tenter de donner raison à ceux qui voient en notre club un des cadors de l’échiquier européen, pour enfin tenter de donner tort à ceux qui ne voient en ce club qu’un favori aux jambes flasques, incapable de tenir les promesses nées d’une pré-campagne souvent aboutie, incapable de transposer outre manche ce qu’il a enfin assimilé dans son championnat domestique. J-5 et 80 minutes pour enfin savoir, espérer un peu plus ou ruminer plus encore…

Bémol dans cette course aux honneurs ? Notre adversaire, un anglais, londonien qui plus est, l’année de la finale à Twickenham… Tout un programme.

Les Saracens, l’un des nombreux clubs londoniens, installé à Watford, partageant le stade de Vicarage Road avec le club de football local. Son ambition ? la même que nous… Ses moyens ? une phalange de néo-internationaux anglais, quelques anciens all-white des + aguerris et une cohorte de sud-africains venant chaque année garnir un peu plus la colonie Sara-Boks.

État des lieux et des forces en présence :

Les Saracens, champion d’Angleterre 2011, finaliste 2010, sont actuellement 2nds exæquo avec Leicester (qui était dans la poule de l'ASM) du championnat anglais, avec 60 points (13V, 1N, 5D), à 6 points du leader, les Harlequins et 4 points devant le 4ème Northampton. Ils restent sur une défaite à domicile face au Harlequins le WE dernier 19-24  (résumé du match). Les Quins ont marqué 3 essais contre un pour les Sara-Boks (alors à 15 contre 13).

Les coachs : au sein de l’organisation et aux côtés du sulfureux Brendan Venter, nous pouvons trouver comme Manager l’ancien international Irlandais Mark Mc Call, passé par l’Ulster de 2004 à 2007, puis pas Castres, aux côtés de Jérémy Davidson, comme entraîneurs adjoints les ex-internationaux anglais Kevin Sorell, Alex Sanderson ou Andy Farrell (tous passés par le club en tant que joueurs), ou encore l’ex n°9 des Fidji, Moses Rauluni (la liste).

Les joueurs :

Le squad des Saracens est cette saison constitué en grande partie d’internationaux, pour certains récents, à l’image d’Owen Farrell (symbol de la nouvelle dynamique du XV de la Rose), Mouritz Botha ou Brad Barritt, deux sud africains rugbystiquement naturalisés pour représenter leur pays d’accueil en 2nde ligne ou en n°12

La liste des autres internationaux anglais encore en activité ou retraités est longue, parmi eux :
- David Strettle, talentueux ailier à la carrière sinusoïdale, aligné ce week-end par Stuart Lancaster
- Charlie Hogdson, n°10, venu se relancer à Watford, actuellement blessé mais ayant participé activement aux 2 victoires anglaises dans le tournoi 2012.
- Matt Stevens, pilier d’expérience, cherchant à faire oublier les soucis extra-sportifs lui ayant valu les « honneurs » de la presse britannique dans son ancien club de Bath. Remplaçant samedi dans le squad anglais.
- Steve Borthwick, ancien 2ème ligne de l’équipe anglaise, joueur d’expérience et ancien capitaine de la sélection nationale
- Hugh Vyvyan, rugueux 2nde ligne sélectionné 1 fois
- Richard Wigglesworth, polyvalent 9 ou 10, passé par Sale, 12 sélections, actuellement blessé
- Andy Saull, flanker passé par toutes les sélections de jeunes (qui ne devrait pas pouvoir participer au quart de finale)
- Alex Goode, arrière, international U20
- Adam Powell, centre, passé par toutes les sélections de jeunes

A cette liste s’ajoutent de nombreux internationaux étrangers comme Chris Wyles (ailier, USA), Kameli Ratuvou (centre, Fidji), Kelly Brown (3ème ligne, Ecosse), Carlos Nieto (pilier, Italie) ET la colonie sud africaine, celle là même qui fait la « légende » des saraboks…

Ils sont au nombre de 10, pas moins, 11 même si on compte l’entraîneur Brendan Venter :
- Brad Barritt (désormais international anglais), déjà présenté
- Mouritz Botha, idem
- Schalk Britz, talonneur explosif, désigné meilleur joueur du championnat anglais il y a 2 saisons.
- Jacques Burger, 3ème ligne namibien que nous compterons comme appartenant à la colonie …
- Petrus Du Plessis, pilier
- Neil de Kock, n°9, ancien international sud africain
- Derick Hougaard, n°10, ancien international
- Ernst Joubert, n°8
- Justin Melck, 3ème ligne
- Le dernier arrivé, John Smit, talonneur, ancien capitaine de sa sélection, champion du monde 2007, passé par l’ASM au cours de la saison 2007-2008 qui malheureusement est blessé à l'épaule et qui ne devrait pas pouvoir tenir sa place dimanche.

Cette phalange donne à l’équipe un style, sans surprise, assez proche de celui de sa « grande sœur », l’équipe nationale d’Afrique du Sud, du jeu à une passe, souvent centré sur le défi physique. Toutefois, l’avènement de jeunes joueurs comme Owen Farrell ou Alex Goode donnent une dimension supplémentaire à cette équipe, plus à même de développer du jeu que sa devancière rencontrée en phase de poules en 2010-2011.

L’équipe type des Saracens pourrait au final ressembler à cela :

15 : Goode
14 Strettle, 13 Farrell, 12 Barritt, 11 Wyles;
10 Hodgson, 9 de Kock;
1 Stevens, 2 Brits, 3 Nieto;
4 Borthwick, 5 Botha;
6 Melk, 8 Joubert, 7 Fraser

Le défi s’annonce donc relevé pour les Jaunards. L’ASM a cependant les moyens de faire plus que rivaliser. En cela les matchs face au Biarritz Olympique, en phase de poules ont dû être pleins d’enseignements pour Cotter et son staff : il s’agira vraisemblablement de ne pas entrer dans le jeu qu’ils chercheront à imposer, jeu fait de puissance et d’affrontement, notamment en mêlée fermée, secteur dans lequel il s’agira de répondre présent face à un 5 de devant des plus coriaces et d’occupation du terrain gérée par la charnière De Kock - Hodgson. Cette option avait été fatale au BO en janvier dernier. A l’inverse, cette équipe semble parfois gênée dans le jeu de mouvement, un jeu fait d’évitements et de balles au large : c’est comme çà que le BO avait gagné son match à Aguiléra. C’est peut-être comme çà que l’ASM bâtira un possible succès. Les matchs de ces dernières semaines montrent qu’elle a les cartes en mains. Restera à ne pas flancher si la décision tarde à se faire…

J-5 avant le match… J-5 avant d’espérer enfin accrocher une victoire référence à l’extérieur dans cette compétition. Pour espérer un peu plus…

Merci beaucoup à l'Exil pour cette présentation.

publié le mardi 03 avril 2012 à 14h31 par NicolasTheRock

3 Commentaires

  1. Avatar

    Quelque chose me dit que c'est faisable.
    La pression ne sera pas sur les épaules des clermontois et c'est tant mieux.
    C'est un match couperet et, sur ce genre d'évènement, tout est possible.
    Il nous faudra tout le monde et en pleine bourre.
    Allez les jaunes et bleus !!!

      
  2. Avatar

    je serais le coach anglais, je me demanderais comment jouer les jaunards, vu les annonces de blessés( fausses?) et les dernières compos, il n' a pas appris grand chose sur le groupe clermontois.. va y avoir des surprises, pour le rendez vous le plus important de la saison!!!

      
  3. Avatar

    Les présentations de L'exil sont toujours un réel bonheur, tant sur la forme que le fond.
    C'est un sacré défi qui se dresse sur la route des Jaunards, affronter chez lui un cador de l'Aviva Premiership, qui confirme ses qualités en phases finales domestiques depuis plusieurs saisons.
    Les deux dernières sorties de l'ASM en poussent pas à un optimisme béat, jouées à l'économie avec un plan très peu ambitieux. Le match du quart était déjà dans les têtes, il faut souhaiter qu'il n'ait pas déjà été joué... De plus, les lacunes notées en phases de combat, dans les rucks en particulier, la conquête (touches, mêlées) parfois chancelante et l'indiscipline devront absolument être effacées pour espérer exister du côté de Vicarage Road. Les Auvergnats ont les qualités pour varier le jeu, disposent de joueurs vifs et inspirés derrière qui devront assurer la continuité de la circulation pour déborder des locaux souverains dans le jeu d'affrontement. Il ne faudra pas laisser le ballon aux Sarries et compter essentiellement sur la (très efficace) défense jaune & bleu contrairement à ce qui a été fait face à l'USAP et le BO, car dans le cas contraire il n'y aura pas de miracle à espérer.
    Pour le plan de jeu, de la vitesse, du déplacement avec Brock James ou de la consolidation et davantage de défi avec Skréla ? Plus que le choix des hommes, ce sera sans doute le mental qui conditionnera l'issue de la rencontre.

      

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