A NARBONNE (Parc des Sports et de l'Amitié): AS Montferrand bat Racing Club de Narbonne Méditerranée: 21 à 20: (mi-temps: 10-11).

Pour Montferrand: Deux essais de Toulouze (28e , 72e ), trois pénalités (20e , 45e , 49e ) et une transformation de Merceron.

Pour Narbonne: Un essai de Stoica (25e ) et cinq pénalités de Desclaux (21e , 39e , 47e , 56e , 69e )

Arbitre: M. Pruvot (Provence) assisté de MM. Micheu et Lavocat (Roussillon) et Contreras (Languedoc).

Joueurs blessés: Azéma (cheville), Racine (cervicales) et Menieu (côtes).

Expulsions temporaires: Sanchez (ASM) et Guiraud (Narbonne 73e )

NARBONNE: Bénazech; Cervello, Stoica, Desclaux, Schisano; (o) Gracia, (m) Buada; Raynaud (cap), Hill puis Brinza (46e ), Denjean puis Giovanelli (62e ); Plataret, Bourguignon; Lhomme puis Vlad (70, Racine puis Guiraud (37e ), Benezech.

MONTFERRAND: Toulouze; Marlu, Ribeyrolles, Azema puis Sadourny (10e ), Bory; (o) Merceron, (m) Ladouce; Lhermet (cap), Gabin, Awomo puis Heyer (73e ); Merle, Barrier puis Sentenac (71e ; Heyer puis Sanchez (64e ), Azam, Menieu puis Duchêne (30e ).

Le commentaire

le malheureux Frédéric Benazech se souviendra longtemps de cette hésitation coupable sur ce long coup de pied de Merceron. Un rebond de trop, une faute de main, la meute asémiste qui fond sur lui, une pénalité jouée à la main par Ladouce, un relais de Bory et Toulouze qui plonge prés du drapeau de coin pour donner la victoire à l'ASM à huit minutes du coup de sifflet final. Le genre de bévue qui fait mal!

Pourtant, quand les Narbonnais regagnèrent les vestiaires à la pause nantis d'un petit point d'avance, après quarante minutes jouées contre le vent, on crût bien qu'ils avaient fait le plus dur. L'entame avait été Montferrandaise, mais le réalisme narbonnais et les locaux auraient pu changer de camp avec une avance plus conséquente.

Le deuxième période ne fut qu'une succession de pénalités, de touches, de mêlées, entre deux équipes péchant singulièrement dans la conservation du ballon et une mêlée narbonnaise qui ne parvenait pas à faire le break. Au point que les esprits s'échauffèrent et que M. Pruvot infligea un carton jaune à Sanchez et Guiraud, évitant ainsi de retourner une pénalité au détriment des visiteurs.

Quelques minutes plus tôt, M. Pruvot refusa logiquement un essai à l'ailier narbonnais Schizano retourné dans l'en but par un défenseur auvergnat. Ainsi, on allait tout doucement vers un laborieux succès narbonnais quand les Montferrandais qui depuis la reprise s'étaient montrés dangereux en plusieurs occasions, voyaient Bénazech leur faire ce cadeau qu'ils n'espéraient plus.

Pour autant, au terme d'un match terne et sans vie il serait indécent de faire reposer la défaite des narbonnais sur le seul Bénazech. Car, cette défaite est bien d'ordre collectif. Trop d'approximations, des erreurs de techniques individuelles, une mauvaise gestion du jeu avec le vent dans le dos et surtout une très faible domination territoriale. Montferrand n'en demandait pas tant. Et sans réaliser un match énorme, pouvait repartir au pays avec la certitude de n'avoir pas usurpé sa victoire.

Les meilleurs à Montferrand, Toulouze auteur de deux essais, Lhermet, Ribeyrolles, Awomo, Merceron et Ladouce. A Narbonne, seul Stoica, derrière lequel le jeu pouvait rebondir, Bourguignon et Schisano le plus dangereux de sa formation.

de Jean-Marc PIQUEMAL du Midi Olympique