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L'ASM vu par Joël Molenat

Aujourd'hui, c'est "jojo les longues jambes", plus connu sous le nom de Joël Molenat de participer à notre rubrique.

-> Que vous inspire le centenaire de l'ASM ?
Ça permet de prendre du recul sur ce club.
Au niveau du club omnisports c’est quelque chose d’important. Quand je suis arrivé pratiquement tous les sports qui étaient représentés, les sports collectifs principaux et quelques sports individuels comme le judo, la boxe. À l’époque il y avait pas mal de sections, le foot était assez important, les sections judo avaient de très bons résultats. Elles ont compté des champions de France, des champions d’Europe, des champions du monde. Maintenant c’est au tour de la boxe. L'ASM a donc toujours été un club qui a su se maintenir au plus haut niveau, qui n'a pas eu de faiblesse, pas eu de période où le club était un peu vacillant; il a toujours été très bien portant.
En ce qui concerne le rugby, ce qu’il y a d’intéressant, depuis que je connais l’ASM, c'est-à-dire depuis 1975-1976 c’est qu’on s'est toujours maintenu au plus haut niveau, on a toujours fait partie des 10 meilleurs clubs, donc c’est quand même assez impressionnant ! Il n’y a pas de beaucoup de grands clubs qui pendant aussi longtemps, ont été capable de tenir à ce niveau. L'ASM était à une époque l’un des plus grands clubs omnisports français.

-> Comment avez-vous vécu la victoire du bouclier de Brennus ?
D’abord moi personnellement j’ai vécu ça avec beaucoup d’émotions, énormément d’émotions même. Pendant le match au Stade de France d’abord puis à la fin du match où c’était vraiment très prenant. Après pendant ces quelques jours, l'émotion qui était un peu partagée. Il s'y est mêlé à une certaine frustration, frustration de voir des joueurs qui ont pu arriver à ce niveau-là, alors que moi, je n’y suis pas arrivé. Même si je suis passé près avec mes collègues, avec mes copains je n’y suis pas arrivé. Alors c’est vrai que tout en étant très content on a quand même derrière une certaine frustration que ce soit d’autres joueurs qui aient gagné le Bouclier.
Même si avec l’ASM on a été associé à la victoire. Mais associé c’est autre chose que d’être acteur.

-> Quels souvenirs gardez-vous de votre passage à l'ASM ?
J’ai le souvenir d’un grand club. J’ai vécu beaucoup de bons moments au sein de l’ASM, on ne peut pas dire que j’ai des mauvais souvenirs. Bon à part les déceptions à la suite de quelques défaites ou de quelques périodes un peu délicates. Mais mon évolution au sein de l’ASM ce n’est que des bons souvenirs. C’est un passage qui reste ancré en moi et qui compte beaucoup dans ma vie.

-> Vos meilleurs souvenirs ?
J'ai un souvenir inoubliable, c’est la participation à la finale en 1978. Moi,  j’arrivais seulement. Je n'étais pas auvergnat, je suis de l’Aveyron, j’arrivais de Decazeville, un club de deuxième division à l’époque. Je ne connaissais pas le plus haut niveau au rugby, et la saison 1977/1978 c'était la première année ou j’ai été incorporé dans le groupe.
À la fin de l’année on arrive en finale, on a donc fait une excellente saison avec une phase finale extraordinaire et on s’est retrouvé au Parc des Princes. J’avais vingt ans, j’arrivais, c’était la première année au haut niveau. Pour moi ça a été une expérience exceptionnelle et c’est resté un moment énorme.  J’ai appris plein de choses suite à cette saison, j’ai connu la passion qui pouvait exister pour le rugby à Clermont quelque chose que je ne soupçonnais pas du tout. C’est  vraiment resté profondément ancré en moi.

-> Les moins bons ?
Les moins bons souvenirs sont liés à certaines défaites. Mes plus grosses déceptions c’étaient les défaites pendant les phases finales. Ma plus grosse déception c’était le lendemain de la ½ finale contre Béziers à Toulouse où l’on perd 8-4 en 1984. Là je pense qu’on était bien parti pour faire un très bon résultat et puis on a été arrêté en cours de route après un match bien médiocre. C’est un des souvenirs les plus décevants : on devait passer mais on n’avait pas joué à notre valeur on n’avait pas réussi à imposer notre jeu, et j’ai été terriblement déçu.
Lorsque j’étais à l’ASM on a toujours disputé les phases finales, les huitièmes, quarts ou demis. On a toujours participé au moins aux huitièmes, très souvent aux quarts, donc quand on était arrêté au niveau des quarts où des demis c’était une grande déception car souvent on a été arrêté sans avoir joué notre jeu.

-> Quel est le joueur de l'ASM qui vous a le plus impressionné ?
Je n’ai vraiment pas de noms qui ressortent comme ça. J’ai quand même joué 13 ans donc j’en ai vu des joueurs passer, il y en a quelques-uns qui m’ont impressionné qui faisaient partie des locomotives.  De  joueurs comme Jacques Cristina, comme Romeu les premières années où je jouais. C’était assez impressionnant de par leur stature et de par leur jeu bien sûr.
Pendant les différentes périodes j’ai connu d'autres joueurs qui étaient assez impressionnants aussi, mais il n’y en a pas vraiment un qui se détache, c’était surtout un groupe suivant les périodes.
J’estime que le rugby c’est avant tout un collectif et c’est toujours difficile de faire sortir un joueur. D’autant que généralement on fait toujours ressortir les joueurs qu’on voit le plus dans le match ou celui qui marque le plus de points alors que ce peut être pas la vérité parce que dans le rugby il y a tellement d’abnégation, il y a tellement de joueurs qui se sacrifient pour les autres que c’est un peu dommage de faire ressortir ceux qui brillent.

-> Quel est votre meilleur souvenir de 3éme mi-temps avec l'ASM ?
Les meilleurs souvenirs de 3éme mi-temps sont ceux des périodes de phase finale quand on jouait des matchs décisifs, parce qu’il y avait un engouement, pas seulement au sein de notre groupe, mais dans la ville de Clermont en général.
C’est dans ces moments qu’il y a eu les meilleurs souvenirs et les meilleures émotions.
Moi particulièrement je faisais partie des ses joueurs qui côtoyaient beaucoup les supporters, donc on passait beaucoup de temps dans les 3éme mi-temps ou dans la semaine avec les supporters.
Et la pendant les phases finales c’est vrai qu'avec l'engouement qui régnait on avait beaucoup de 3éme mi-temps et c’était assez chouette.
Maintenant ce n’est plus du tout pareil. L’esprit a changé, la relation entre les joueurs et la ville ou entre les joueurs et les supporters n’est plus du tout la même.
Pour moi ce qui s'est passé en dehors du terrain est resté enraciné en moi. Je suis très marqué par mon intégration à la ville. Je ne suis pas Clermontois, je suis arrivé j’avais 20 ans. Je me suis bien intégré à Clermont-Ferrand, je connais beaucoup de monde, des supporters et toute sorte de gens, j’en ai côtoyés beaucoup, j'en garde d’excellents souvenirs, autant que les souvenirs sportifs sur le terrain.

-> Quelles sont vos activités depuis la fin de votre carrière de joueur ?
Contrairement aux statuts des joueurs actuels, nous avions tous une activité professionnelle durant notre carrière rugbystique.
J’ai travaillé 8 années à la Caisse d’Épargne de Clermont, puis en 1986 je suis devenu propriétaire d’un Bar-Brasserie rebaptisé « LE DUMANOIR » (en référence au Challenge Yves Du-Manoir que nous avions remporté cette année la.).
Puis j’ai créé en 1995 la société "OVAL’COLLECTIVITES" associé à un certain… Philippe Saint-André.
Je suis toujours dirigeant de cette société qui aménage des aires de jeux et aires multisports pour les mairies et autres collectivités.

publié le mardi 11 octobre 2011 à 08h41 par vulcain

3 Commentaires

  1. Avatar

    Je n'ai que de bons souvenirs du passage de Joël Molénat à l' A.S.M. J'ai de beaux souvenirs des dimanches après midi passés dans les pesages à supporter nos jaunes et bleus... j'avais 13 ans, que du bonheur !!! et le 29 mai 2010.... enfin ce bouclier !!!!!

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