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Présentation du Stade Toulousain par l'Exil

normal_2007-06-02_asm_vs_toulouse_113"Le ST nous sera donc opposé vendredi 29 mai à Bordeaux, à l’occasion de la 1ère demi-finale du top 14 2009-2009. De mémoire, c’est la 6ème fois que les 2 équipes sont amenées à se rencontrer en phases finales depuis 1994.
- 4 finales : 1994, 1999, 2001 et 2008, toutes perdues
- 1 demi-finale en 2007 : gagnée
- et 1 quart de finale en 1998, perdu dans des conditions douteuses (match aller retour avec un essai plus que litigieux de N’tamack au Michelin à l’aller)

normal_2007-06-02_asm_vs_toulouse_128Bref un bilan comptable très négatif dans les matchs couperets. Le Stade n’est clairement pas l’ami du petit déjeuner clermontois, dès que se dégagent les 1ères vapeurs des printemps rugbystiques aux parfums de phases finales.

Chacun le sait, le ST est une machine de guerre, installée au sommet du rugby français depuis 15 ans. Cette année les verra en ½ finale pour la 16ème année consécutive, un record. Ces 15 années les ont également vu régner presque sans partage sur la France du rugby de haut niveau avec pas moins de 7 titres de champions de France (4 contre nous…), 2 finales (2003 et 2006), 3 titres de champions d’Europe (1996, 2004, 2005) + 2 finales de H Cup (2003 et 2008), n’en jetez plus... Bref un palmarès inégalé.

Nous en face et en comparaison, c’est 4 finales de championnat, 2 challenges européens (1999 et 2007) et une finale de ce même challenge qu’aucune marque de bière de « prestige » ne souhaite sponsoriser…

Le ST c’est aussi (surtout ?) un entraîneur charismatique, faisant preuve d’une longévité inégalée à ce niveau, le jovial, farceur et fripon Guy Novès. C’est sous sa coupe que le ST a (re)gagné ses lettres de noblesse. Il est de tous les titres depuis 1994 après avoir repris en main un club en grandes difficultés. C’est sous ses ordres que les troupes rouge et noir ont marqué la France et l’Europe de leur empreinte. Le personnage ne plaît pas toujours mais suscite un respect unanime, de ses pairs, des joueurs et du public. Il est également célèbre dans le microcosme rugbystique à travers ses interviews toujours empreintes d’une grande modestie convenue et de propos dithyrambico-ironiques à l’égard de ses adversaires. Le toréador le salue bien…

Si on en vient au ST de l’ère moderne, celui de cette saison, outre une expertise sans précédent de la chirurgie réparatrice sous tous ses aspects : soudage express, rafistolages en tous genres…, est aussi une formidable machine à gagner. Ses atouts sont nombreux, faits de l’expérience du très haut niveau, d’individualités de premier plan et d’un jeu parfaitement connu de tous, huilé et efficace. Ainsi, le ST, cette saison, c’est seulement 5 défaites en championnat, à égalité avec l’USAP, soit le record depuis la création de la poule unique, c’est également un championnat maîtrisé, avec une qualification rapidement acquise, de manière à gérer au mieux la période trouble des doublons et une campagne européenne synonyme de regrets.

Oui, car s’il est un point douloureux pour le ST, avant même que la saison ne s’achève, c’est bien de cela qu’il s’agit : la défaite à Cardiff à l’issue d’un match assez pauvre. La H cup était l’objectif de Toulouse. Il ne lui en reste d’un désormais : conserver le Brennus.

Pour cela, le ST s’appuie sur une phalange de joueurs de très haut niveau, pour certains dotés de capacités de récupération hors du commun… du lourd, du vif, de l’espiègle, un cocktail détonnant.

Avec dans les rôles principaux :

- un pack d’acier : l’arrivée aux affaires du néo-retraité Yannick Bru a boosté la conquête du ST. Les acteurs s’accordent à vanter les mérites de l’ancien talonneur du stade. Il a ainsi grandement contribué à rendre ses lettres de noblesse à un pack jusque là martyrisable et n’arrivant plus à marquer au fer rouge ses adversaires. Sous sa coupe, la mêlée du ST est redevenue souveraine avec des joueurs clés, l’édifice du ST s’articulant toujours autour d’un pilier droit peu mobile mais extrêmement puissant : Hasan l’an passé, Lecouls cette année, dont Mario Ledesma n’hésita pas à dire, au sortir de la confrontation entre Toulouse et l’ASM au Stadium, qu’il n’était « pas humain », l’ex biarrot réussissant la performance de pousser à lui tout seul Ledesma et Emmannuelli qui avaient pourtant choisi de le viser en unissant leurs forces.

S’il est d’autres joueurs à sortir du lot, difficile de ne pas citer l’exemplaire Dusautoir, capable d’annihiler à lui seul les attaques adverses ou Albacete, le Puma dont le rôle est de jouer au près, de toujours être à la limite et de fixer le maximum d’opposants. Ces 2 là auront un rôle considérable dans ce match.

Outre la mêlée, le ST dispose d’une touche précise et performante, en conquête directe comme en contre avec le maître contreur Bouilhou (le ST est leader au classement des contres en touche sur l’exercice 2008-2009). Au sujet de la conquête, dans l’Equipe de dimanche, Jérôme Carré, 3ème ligne de Mont de Marsan en évaluant les performances des packs de l’ASM et du ST, pour les avoir affrontés à une semaine d’intervalle semblait donner un avantage certain au pack rouge et noir…"

- un jeu de ligne performant : le jeu du ST s’articule autour de 2-3 axes majeurs : une conquête forte, donc, permettant des lancements propres, du jeu dans l’axe avec des soutiens axiaux omniprésents de manière à toujours être capable de jouer debout et une autorisation de désordre avec des prises d’initiative d’une ligne de ¾ souvent inspirée. Les dépositaires de ce jeu sont les Jauzion, régnant sur le milieu de terrain, Médard au jeu au pied long et précis et initiateur des relances toulousaines (dont celle amenant le 2d essai toulousain face à l’ASM au stadium) ou encore depuis l’an passé, Kelleher, chipé au dernier moment à l’agonisant Agen 2010 pour devenir LA recrue phare de la saison passée, l’accélérateur dynamiteur du jeu toulousain. L’ensemble est calé et sait jouer ensemble. Si rien ne vient gripper les rouages, la machine s’avère difficile à stopper.

Bon, dans ce tableau, difficile de faire une petite place aux gentils asémistes, les meilleurs amis des toulousains en finales… Vrai mais pas tant que çà. Les arguments à faire valoir seront nombreux et si la pommade sera certainement passée à forte dose et en couche épaisse dans les jours à venir par notre ami Guy, nous avons effectivement et malgré tout, comme le souligne Lhermet, de solides arguments à faire valoir.

Le 1er, passage obligé, celui qui nous coûte en partie le titre la saison passée, c’est le duel des packs. Force est de constater que le ST part avec un avantage sinon psychologique, du moins statistique suite à la dernière confrontation entre les 2 équipes. Le pack toulousain avait en effet mis à mal le pack jaunard lors du match au stadium (notamment en mêlée fermée). OK mais si cette affiche n’avait été en rien galvaudée par nos couleurs, il est tout de même légitime de relever qu’entre des Scelzo et Cudmore revenant à peine de blessure (l’Argentin alors en phase de reprise, a depuis mis tout le monde d’accord : il est revenu et fait du bien à l’équipe), une 1ère ligne encore en rodage (avec un Domingo en plein tournoi des 6 nations) et une recette manquant peut-être de l’ingrédient principal : une farouche volonté d’avancer, il paraît délicat de faire un état des lieux aussi tranché que cela.

Les forces en présence seront peut-être plus équilibrées que ne voudront bien le dire les médias. Il n’est qu’à lire la réaction d’Olibeau après le match à Aimé Giral, voici 3 semaines, lequel estimait qu’avec des joueurs restant au près dans les rucks (Privat ou Cudmore) associés à des avants plus coureurs comme Ledesma ou Jacquet, le pack jaunard alliait une énorme solidité à une fluidité étonnante.

Secteur clé : Notre jeu au ras sera déterminant. Les bulldozers Scelzo, Vermeulen et Cudmore devront être capables de franchir la ligne d’avantage et de créer les brèches dans l’édifice toulousain, afin de faciliter les sorties de balles propres et rapides et coller la 3ème ligne toulousaine au près. Nul dote que Mignoni usera de ces 1ers lancements de jeu, sans lesquels la défense toulousaine se fera un plaisir de contrer nos velléités offensives.

Reste à déterminer une autre inconnue de l’équation : la touche où la performance comparée des talonneurs et des sauteurs principaux (Bouilhou et Bonnaire) sera déterminante. Ledesma devra être précis et trouver ses sauteurs. Il s’agira également d’éviter les blocs de contre toulousains. Mais ce secteur a donné des sérieuses garanties cette saison.

Ensuite, derrière, 2 écoles s’affrontent : l’évitement des toulousains face à la puissance asémiste. Pas la peine de décortiquer les duels, nombreux mais le milieu de terrain devra s’acquitter avec brio de sa tâche défensive, sous peine de voir s’engouffrer avec appétit les attaquants toulousains. Mais si cet aspect du jeu est respecté, nul doute que nos ailiers et un Floch en très grande forme sauront donner une réplique de haut niveau à leurs adversaires du jour.

Enfin, le duel des 2 charnières :

Selon moi, un avantage à notre actif réside dans le fait que la charnière est connue, rôdée, contrairement aux Toulousains, toujours en train de chercher le complément idéal à leur taureau néo-zélandais. L’ASM dispose en outre d’un buteur fiable, plus fiable que ne le sont les artilleurs toulousains, ce qui dans des matchs serrés aide toujours à forcer la décision.

Et bien sûr le duel des 9 : Mignoni va, soyons en certains livrer un vrai beau combat à BK9… On connaît l’opposition de style et m’étonnerait que Mignoni aille défier Kelleher en 1 contre 1, sur la puissance. Enfin, c’est lui qui voit… Non, mais c’est peut-être son dernier match sous nos couleurs. Il va se donner à 100% et ne cèdera aucun pouce de terrain facilement. Qu’il amène avec lui toute l’équipe dans son élan.

normal_2007-06-02_asm_vs_toulouse_163Comme je l’ai déjà dit, pas besoin de s’apesantir plus que çà à mon humble avis sur les oppositions de style, les forces de notre jeu, les zones clés du match. J’espère voir sur les visages des joueurs une hargne sans précédent, une volonté de mettre l’adversaire sur le cul, Pelous et sa dernière saison ou pas. MLSLG style pour tout le monde. Le match se gagne aussi à l’entrée sur la pelouse. Attention toutefois à nos débuts de match pour le moins hésitants depuis quelques semaines. Tout retard à l’allumage sera proscrit et si nous avons démontré que nous savions gagner un match où nous étions menés, laisser s’envoler le ST au score sera a priori rédhibitoire..

Et un dernier point, si JBE joue, ne visez pas les côtes, il n’en a pas…

publié le lundi 18 mai 2009 à 10h57 par NicolasTheRock

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